Magazine Culture
Je suis venu vous parler des Transmusicales, non pas que mes concerts sur les 2 derniers mois se soient limités aux Trans, mais c'est juste que je sais pas quoi dire sur Coming Soon.A part les Black Lips (et encore), je n'ai pas retenu grand chose du festival des Inrocks, mis à part que c'est rigolo de voir la différence de remplissage et d'activité pour 2 concerts d'Ebony Bones dans la même salle à 2 ans d'intervalle. Je ne sais pas comment parler de Danannanaykroyd et Dan Black sans évoquer le pantalon (enfin, du point de vue fonctionnel, on doit pouvoir appeler ça comme ça) de ce dernier. Et puis j'ai pas envie de parler des Horrors et de Factory Floor.
Les Trans donc, après une semaine chargée, autant commencer les concerts dès la fin des cours le vendredi avec La Terre Tremble !!!, c'est gratuit, et puis leurs passages bruitistes à la Deerhoof me font succomber à chaque fois.
Et puis il faut aller au Parc Expo. Juste le temps de goûter la bière et les Chocolate Donuts (dégustation rapide pour cause de jeu de scène un peu trop surfait du chanteur). Parce qu'il convient d'aller vite vérifier un adage encore plus souvent vrai que le célèbre "C'est suédois donc c'est bien", ici, ça sera : "C'est islandais donc c'est encore mieux" avec FM Belfast, un supergroupe islandais (avec entre autre des morceaux de Múm dedans). Et là, c'est le moment où tu te dis que l'Islande, c'est tout de même un pays vachement fantastique, parce que si tu rapportes le nombre de bons groupes au nombre d'habitants, tu obtiens des statistiques impressionnantes (surtout si tu fait le même rapport avec la France et que tu compares, mais après, si t'as envie de pleurer c'est ton problème). Ces extrêmes nordiques sont tout de même capable de te faire apprécier dans le même temps, et les concerts où toute l'instrumentation est assurée par un ordinateur, et Killing In The Name Of de Rage Against The Machine (avec un commentaire sympa : "We hope that RATM never hear this song"), et les collants rouges, c'est pas rien donc. Bon, profiter des collants rouges jusqu'au bout ne sera pas possible puisqu'il faudra courir (oui, courir au sens propre du terme) voir Gaggle, dont le concert a déjà commencé, ou plutôt, est sensé avoir déjà commencé, puisqu'elles commencent au moins avec 10 minutes de retard, j'ai pas plus précis, parce que rester poireauter en attendant que ces dames arrivent, alors que FM Belfast assurent quelques centaines de mètres plus loin, voilà quoi, donc on a encore couru (toujours au sens propre du terme) pour retourner voir un peu de FM Belfast, puis retourner voir Gaggle qui 20 minutes après l'heure, ont quand même commencé. Bon, là franchement, Gaggle c'est vachement bien, mais on m'explique pourquoi elles se barrent avec un quart d'heure d'avance alors qu'elles ont commencé en retard ? J'espère que ce n'était pas une tentative de rappel programmé, parce que de un, ça aurait quand même été vachement prétentieux de la part d'un groupe qui ouvre quasiment le festival, de deux, si c'est le cas elles ont fait un méga-bide parce que tout le monde est parti. En résumé, la grosse déception de la soirée. Du coup, il n'y a plus rien à aller voir pendant 15 minutes, ce qui donne une bonne occasion d'aller boire une autre bière en attendant d'aller voir Slow Joe & The Ginger Accident (qui jouaient déjà à l'Ubu le mercredi, mais j'avais exam de maths, donc ...) qui remplacent Lost Valentinos, c'est plutôt surprenant à voir et à entendre, un indien sans âge, qui un an plus tôt chantait dans la rue dans son pays, mais qui sur scène, est au moins aussi dynamique que le chanteur des Chocolate Donuts 2h plus tôt, sauf que lui a l'air carrément naturel.
Un petit détour par The Phantom Band plus tard (je suis pas vraiment convaincu par ce que j'ai entendu) et on va s'endormir dans les fauteuils géniaux du Hall 5 (le genre de trucs où tu sais quand tu t'y assoies, pas forcément quand est-ce que tu te relèves) en mangeant des frites artisanales (on évitera le stand huitres) accompagnées d'une autre bière. Et tout ça en attendant Jessie Evans, l'environnement y est peut être pour quelque chose, mais j'ai trouvé ça beaucoup moins bien que son concert au Lieu Unique à Nantes il y a un an et demi, après, Toby 'la pieuvre' Dammit est toujours hallucinant derrière les fûts et c'est un très bon concert quand même.
J'ai du mal à en dire autant de Fever Ray, d'accord musicalement c'est super bien, mais je dois avouer trouver un intérêt limité à un concert où l'on voit juste des formes sombres bouger devant des abats-jours qui clignotent (jolis les abats-jours, mais tout de même) avec une communication zéro.
Et puis finalement pour dépenser moins d'argent qu'au parc expo, le samedi soir c'est Bar en Trans, avec les MINF qui jouent en trio puisque Julien est "tombé en vélo du balcon de Lucas, au 2ème étage" dixit Valentin, difficile à entendre vu que le haut parleur au dessus de lui crache les Plasticines beaucoup trop fort pour qu'on puisse l'entendre distinctement (le 1929 à Rennes c'est le genre de bar où enchaîner un concert des MINF, les Plasticines et River of Brakelights de Julian Casablancas, ça leur fait pas peur), bon, du coup, une guitare en moins oblige, la setlist est moins fournie et ils jouent 2 fois plusieurs titres, et ce pendant que le public chante "pose ta bite sur mon épaule" et voue un culte à Lucas. Bon de toute façon le plus drôle, c'est d'aller raconter n'importe quoi à Guillaume pendant qu'il se fait draguer par des groupies pré-pubères (et se faire haïr au passage par ces groupies).