Une délégation représentant les 31 associations du Collectif pour le logement des personnes sans abri et mal logées a porté mercredi à l’Elysée son « cri d’alarme » sous forme de propositions pour endiguer la crise, à quelques jours de la fin de la trêve des expulsions locatives.
Les associations, parmi lesquelles Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, ATD Quart Monde, les Enfants de Don Quichotte, Habitat et Humanisme, la Croix-Rouge, espéraient pouvoir remettre leur « baromètre des 100 mesures prioritaires » à la sortie du conseil des ministres, a constaté une journaliste de l’AFP.
Après avoir patienté pendant environ une demi-heure en face de l’Elysée entouré d’un cordon de police, trois personnes ont finalement déposé les courriers « sans rencontrer personne, ce que nous regrettons », a raconté à l’AFP Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre).
Il était accompagné d’Augustin Legrand (Don Quichotte) et de Claude Chaudières (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux).
« Nous espérons que ça aura pour effet de tirer la sonnette d’alarme: nous sommes en situation d’urgence avec la fin de la trêve le 15 mars et la fin du plan hivernal d’hébergement d’urgence », a dit M. Robert.
Christophe Louis (Les Morts de la rue) a demandé que les préfets « maintiennent les 8.100 places d’urgence ouvertes à travers le territoire pendant l’hiver », rappelant que 390 personnes étaient mortes dans la rue en 2009 et « déjà 49 depuis début janvier ».
Le Collectif demande au gouvernement « la suspension temporaire des expulsion locatives pour les ménages de bonne foi avec dédommagement des propriétaires » à l’heure où la crise du logement se conjugue avec la crise économique.
Les associations encerclées par la police à l’Elysée
par lesenfantsdedonquichotte