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La légende d’Iaca et l’apparition de l’Açaï

Publié le 03 mars 2010 par Baiesdacai

La légende derrière le nom d’Açaï est une histoire à la fois douce et amère qui puise ses racines dans la luxuriante jungle amazonienne qui recouvrait jadis les terres où est maintenant située la ville de Belém au Brésil, dans l’estuaire du fleuve le plus long du monde, l’Amazonie.

Il y a plusieurs centaines d’année, une tribu d’indiens vivait dans cette région, cette tribu était reconnue comme la plus prospère de toute. Installée dans l’embouchure de l’Amazonie, cette tribu ne connaissait pas la notion de sècheresse, l’eau étant abondante et omniprésente dans cette forêt tropicale. Cependant, comme nous avons pu le constater ces dernières années, il existe des phénomènes météorologiques particulièrement rares et imprévisibles, c’est l’un d’entre eux qui se manifesta contre toute attente en une sécheresse sans précédent.

Princesse Iaca
Cette situation inhabituelle commença à se faire ressentir par les membres de cette tribu : les rivières et les cours d’eau utilisés pour l’irrigation, la pèche et le transport en pirogue furent asséchés, ne lançant derrière que des filets d’eau. Les poissons sans habitât, séchèrent sous un soleil de plomb. Les sables bordant les courts d’eau se transformèrent en sables mouvants, et la forêt de plus en plus sèche fut le siège d’incendies. Le paradis amazonien était touché de plein fouet par la fureur des dieux.

La tribu n’aurait jamais imaginé que leur vie put être bouleversée à ce point, tout était si simple auparavant, les pluies étaient régulières, les poissons et les fruits d’une abondance incroyable. Dès lors, les denrées se faisaient rares, rendant la vie de ces villageois de plus en plus difficile.

Itaki, à la fois le plus grand chasseur et le chef de la tribu, était très inquiet de la situation qui s’empirait de jour en jour. La famine allait mener la tribu tout doucement vers la mort. Itaki rassembla tous les membres de sa tribu afin de leur annoncer une décision grave pour assurer la survie du village : Tout nouveau né devait être sacrifié aux dieux afin de les apaiser et que cette offrande les bénisse avec suffisamment de nourriture.

Peu de temps après que cette loi fut établie, Iaca, la fille du chef Itaki, découvrit avec stupeur qu’elle était enceinte. Elle était la plus belle femme du village et la seule descendance d’Itaki. Le jour arriva où Iaca donna naissance à une magnifique petite fille, c’était un jour de joie et de tristesse intense. Suite au cruel décret imposé par Itaki, le bébé fut sacrifié aux dieux. Iaca, inconsolable de cette tragédie, pleura trois jours et nuits, et demanda au dieu Tupa de lui montrer comment aider son peuple et sauver sa tribu sans avoir à sacrifier d’autres bébés.

Un nuit, toujours le cœur brisé, elle priait dans sa hutte et entendit le cri d’un nouveau-né. Elle tourna la tête et cru reconnaitre son enfant lui souriant sous la lumière étincelante de la lune. Quand elle sortit de sa hutte à la recherche de son bébé, elle vit un palmier surgir soudainement de terre, couvert de fruits. Ne trouvant pas son enfant, elle se sentir accablée d’une tristesse insurmontable et mourut de chagrin au pied du palmier. Le lendemain, Itaki trouva sa fille sans vie, ses bras sérés contre le tronc de ce mystérieux palmier. Ces fruits pourpres étaient un dont des dieux, ils apportèrent à la tribu toute la nourriture dont elle avait besoin, sa chère étant très riche en nutriments essentiels. De plus en plus de baies furent récoltées, et la famine disparut du village le temps que le climat revienne doucement à la normale : la tribu était sauvée.

En l’honneur à sa fille, Itaki nomma ce fruit magique Açaï (Iaca épelé à l’envers) et annula la cruelle loi qu’il avait mise en place. Itaki fut honoré par les membres du village et vécu le reste de ses jours dans l’humilité et de gratitude de sa fille et petite-fille qui avaient sacrifiées leur vie pour la tribu.

Cette légende est restée dans les mémoires des brésiliens qui, en l’honneur d’Iaca et de sa fille, appellent toujours la baies d’açaï le “fruit qui pleure” ou encore la “perle de l’Amazonie“.


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