Nicolas Sarkozy conserve un niveau élevé de confiance et de popularité grâce à une droitisation de l'opinion.
Au-delà des différences conjoncturelles, les critères de dissociation structurants entre la droite et la gauche ont connu des évolutions.
La détermination d'une " approche de gauche " réside pour l'essentiel dans la place reconnue à un Etat fort interventionniste opérant un contrôle administratif détaillé des activités économiques tout particulièrement pour le motif officiel de bonne régulation et conduisant par ailleurs des programmes d'actions publiques dans des domaines privilégiés tels que l'égalité, la libération des moeurs, la laïcité de l'enseignement public, la redistribution des richesses par un impôt progressif maintenu à un seuil significatif.
Voilà l'univers culturel d'une approche de gauche.
A l'opposé, le discours de droite considère que l'Etat n'est pas nécessairement protecteur des individus, que les conditions de ses moyens d'actions reposent sur un poids de fiscalité trop lourd pour les individus comme pour les entreprises, que des inégalités peuvent exister dés l'instant qu'elles naissent par la reconnaissance de la différence liée au mérite.
Ces derniers repères sont désormais majoritaires dans l'opinion. La gauche a vécu un discrédit lié à la logique nationale du supporter résolu arcbouté sur les valeurs traditionnelles. Après les municipales, les pragmatiques locaux vont probablement secouer cet "univers".