Le logement a représenté, en 2009, 35 % des placements immobiliers aux côtés des bureaux et des commerces, contre 9 % seulement en 2008.
Certes, le chiffre de l’investissement logement est dominé par la méga-cession du patrimoine logement d’Icade qui représente, à elle seule, 2,5 Mds€. Les bailleurs sociaux auront été, à hauteur de 73 %, les grands animateurs de ce marché avec 3,1 Mds€ investis. Les investisseurs institutionnels ont réalisé une percée remarquée avec 17 % des engagements, contre 7 % l’an dernier même si le poids de la réglementation et la faiblesse des rendements sont toujours mis en avant pour justifier leur faible exposition sur le résidentiel .
Pour 2010, la croissance du marché de l’investissement logement se confirme. Les acteurs les plus actifs seront encore les bailleurs sociaux (grâce, notamment, à la reconduction, jusqu’à fin 2011, de l’exonération des plus-values pour un investisseur vendant à un bailleur social) et les investisseurs privés/family office, suivis de très près par les SCPI. Interrogés sur leurs motivations d’achats, les investisseurs mettent en avant la plus-value potentielle (tablant ainsi sur une progression des prix), le caractère défensif et amortisseur de l’actif logement en temps de crise et la création des SCPI Scellier.
Ces bons chiffres ne doivent cependant pas masquer la réalité de l’investissement dans le logement en France et notamment la quasi-disparition d’un parc locatif intermédiaire. Si nous voulons voir se maintenir une population active au cœur des villes, il faut reconstruire un secteur locatif intermédiaire et privilégier la réhabilitation des quartiers au coeur des agglomérations.
L’Etat doit mener, en parallèle, deux politiques : inciter les investisseurs institutionnels à réinvestir dans le logement inermédiaire et continuer à inciter les particuliers à investir dans l’immobilier locatif sur les secteurs carencés (et uniquement ceux là).