S.O.S. PARANORMAL
Comme l'enfant approchait, l'esprit le jeta à terre et le secoua rudement. Mais Jésus parla sévèrement à l'esprit mauvais, guérit l'enfant et le rendit à son père. Et tous étaient remplis d'étonnement devant la grandeur de la puissance de Dieu. Luc 9, 42-43.
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L'EXORCISME DANS L'ÉGLISE CATHOLIQUE
PRÉSENTATION DU RITUEL
À L'USAGE DE LA FRANCE
Le texte de cette présentation a fait l'objet d'une approbation
votée, conjointement au texte du Rituel, par les évêques de
France réunis en assemblée plénière, le 4 novembre 2003.
I - De tout temps, et en toutes régions du monde, l'humanité aspirant à la vie et au bonheur a vu ses désirs se heurter à diverses formes du mal: limites, tourments, souffrance, mort. Elle a cherché à en expliquer l'origine et la nature. Elle s'est donné des moyens pour les représenter et s'en libérer.
II - Le peuple hébreu, à la suite d'Abraham, puis de Moïse et des prophètes d'Israël, a consigné la Révélation qu'il a reçue progressivement dans son histoire, de « l'amour patient de Dieu qui vient au-devant de l'homme par ses alliances (Catéchisme de l'Église Catholique, n. 309.) ». Cette histoire intègre le combat contre les puissances des ténèbres dont les antiques croyances avaient déjà tenté de donner des représentations. L'Église s'inscrit dans cette tradition et reçoit du Christ, par la puissance du Saint-Esprit, la force du combat et les moyens de la délivrance.
III - En effet, Jésus, Fils de Dieu fait homme, par sa vie, son Évangile, sa mort et sa résurrection, a sauvé l'humanité et l'a libérée du mal. Il « nous a délivrés du pouvoir de Satan, ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père (2e Concile du Vatican, Constitution Sacrosanctum Concilium sur la Liturgie, n. 6, cf. Ac 26, 18; Catéchisme de l'Église catholique, n. 1086. Et, ci-dessous, Préliminaires 1.) ». Le Seigneur Jésus Christ a confié à ses disciples la mission d'être témoins de son amour, de son pardon, de sa victoire sur le mal, les ténèbres, le péché, la mort. Cette mission, l'Église l'accomplit spécifiquement par les sacrements de la foi, mais aussi par d'autres paroles et gestes de foi et de compassion fraternelle, par des prières d'intercession et de supplication.
IV - Parmi ces actes, l'exorcisme prend place de manière exceptionnelle dans l'accomplissement de cette mission. Le Rituel (Rituel de l'exorcisme et prières de supplication, dont l'édition typique en latin a été promulguée à Rome par la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements le 22 novembre 1998 et révisée en 2004. Pour l'édition en langue française, voir la présentation au chapitre 3 de cette partie.), qui en rappelle les conditions et en donne le déroulement, comporte aussi des prières de supplication à l'usage des fidèles (Annexe II). Il concerne les personnes baptisées souffrant gravement, perturbées par la peur, la jalousie, la haine ou divers types d'obsessions et de tourments qui les tiennent dans le désarroi.
Les formules d'exorcisme attestent la foi de l'Église, notre foi en la victoire du Christ sur toutes les puissances du mal qui contribuent à troubler, diviser et détruire les consciences dans leur relation filiale avec Dieu.
Le dialogue qui précède l'exorcisme et les prières qui l'accompagnent dispose les personnes à accueillir la bonté de Dieu et, éventuellement, à célébrer sa miséricorde dans les sacrements de la réconciliation et de l'eucharistie.
V - Le ministère de l'exorcisme est confié à un prêtre dûment autorisé par une désignation particulière et expresse de l'Ordinaire du lieu qui, selon la norme, est l'évêque diocésain (cf. Préliminaires du Rituel, n. 13). En effet, on n'en dispose pas en vertu d'un charisme personnel, mais on le reçoit de l'Église (Cf. C. I. C., can. 1172 § 1 et Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, Instruction sur les prières de guérison, 9 mai 2000, II, art. 8 § 1.). L'exorcisme majeur est strictement réservé à ce ministre.
Un prêtre ou un diacre peuvent dire des prières d'intercession pour et sur un fidèle tourmenté. Tout fidèle peut utiliser en privé une prière de supplication pour lutter contre les puissances des ténèbres (Idem, II, § 1. Le Rituel offre dans sa dernière partie un choix de prières de supplication adaptées à ces circonstances. Ces prières sont présentées pour l'usage des fidèles dans un livret intitulé: Délivre-nous du mal, Paris, Mame-Desclée, 2006 (petit format).).
VI - Si l'évêque diocésain le juge nécessaire, le prêtre exorciste s'adjoint des fidèles laïcs, femmes ou hommes compétents et avertis. Ils participent avec lui à la mission de compassion de l'Église. En particulier, ils constituent des équipes pour l'accueil, le soutien et le suivi des personnes souffrantes. On veillera à bien définir les tâches de chaque membre et à prévoir des réunions régulières d'information, de formation et d'évacuation.
Toute la communauté chrétienne porte ce combat comme une communauté de priants.
VII - C'est au prêtre exorciste qu'il revient de poser le jugement personnel requis par son ministère, après avoir éventuellement pris conseil. Cela vaut tant pour le discernement général que pour la décision de célébrer le rite, si cela s'avère nécessaire, et la forme à utiliser.
Concernant la possibilité de réitération du rite en cas de nécessité (cf. Préliminaires du Rituel n. 29), l'exorciste vigilant n'en décidera pas sans mesurer les risques encourus par lui-même et le fidèle tourmenté, en particulier celui de déprécier le rite. Il sera toujours attentif à l'état physique et psychologique du fidèle et aux changements de son état au cours de la journée ou même de l'heure (n. 34).
Qu'il exerce ce ministère seul ou avec une équipe, le prêtre exorciste en rendra compte régulièrement à l'évêque. Ensemble, ils se donneront les moyens de répondre aux nécessités relevant de cette responsabilité.
VIII - On aménagera avec soin les lieux, tant pour l'accueil des personnes souffrantes que pour la célébration proprement dite, en veillant à favoriser la discrétion, l'écoute et la prière.
Dans l'accueil de chaque personne, on tiendra compte, en particulier, de sa culture, de sa croyance, de sa manière de vivre et de penser, de l'articulation entre les dimensions psychique et spirituelle.