Amazon veut implanter un centre logisitique au Canada

Par Actualitté
Une information exclusive émanant du Bookseller vient de tomber : Amazon tente d'ouvrir un centre au Canada, où l'entreprise de Seattle ne possède pas de centre logistique, mais qui vend par le biais d'Amazon.ca des livres (et tout le reste) directement. Une démarche qui, pour aboutir, passera par un accord du gouvernement, tel que l'a sollicité le cybermarchand, le 27 janvier dernier.
Tracasseries historiques
Pour mémoire, le site Amazon.ca a été mis en ligne en juin 2002, alors que les librairies du pays faisaient valoir que le marchand en ligne violait les réglementations qui légifèrent sur les contenus culturels. À l'époque, le gouvernement avait balayé les arguments en rétorquant qu'Amazon.com n'avait pas d'activité physique dans le pays. On perçoit dès lors bien mieux l'enjeu autour d'une telle requête...
Et autres problématiques légales...
Cependant, si ce projet permettrait d'expédier plus rapidement et à des coûts moindres, les commandes des internautes canadiens, il dépend de l'autorisation que délivrera ou non le ministère du Patrimoine canadien. Une enquête confidentielle est actuellement en cours, et doit déterminer si l'implantation d'un centre Amazon ne serait pas contraire aux règles de protection culturelle du pays, visant avant tout à endiguer la prolifération de la culture et de l'influence étatsuniennes dans le pays.
Conformément aux documents cités par nos confrères, l'enquête visera bien les conditions d'implantation dans le pays. Mary Osako, porte-parole d'Amazon a confirmé que la demande avait été formulée, mais n'a pas souhaité dévoiler ce que l'entreprise allait proposer comme produit par ce biais. Il serait en effet prématuré, estime-t-elle de discuter des projets actuels, alors que la décision de l'enquête est attendue.
Une sévère concurrence à redouter
Cette dernière pourrait intervenir 45 jours après la demande - soit aux environs du 15 mars. Le concurrent direct d'Amazon, Indigo Books, qui a dernièrement lancé Kobo, son service de vente de livres numériques n'a pas souhaité faire non plus de commentaires.
Pour Carolyn Wood, directrice de l'Association of Canadian Publishers, citée par le journal, il faut se raccrocher à cette conviction que les détaillants canadiens sont plus enclins à assurer la promotion des ouvrages canadiens. Cependant, personne n'est dupe : la rivalité entre le monstre de Seattle et la boutique Indigo ne sera pas de tout repos pour ce dernier.