Ensuite direction "Laurel Canyon Home", son chez-lui. On calme le tempo. Le jour se lève. Il déambule, médite, regarde, profite jusqu'au soir. "Each and every morning, when the sun is high, i hunt around the canyon till i find a place to lie". Contemplation, béatitude, osmose avec la nature. On est bien. Hein Tintin. On est bien. "It's so beautiful to be alone. Got the sun, trees and silence. i'm in my Laurel Canyon home." Rien ne semble avoir changé en des siècles, le spectacle est immuable. "Looking back a century, i look at where i stand. It must have looked the same as when Apaches roamed the land." Le soleil décline. Le ciel rougeoie, la lumière flamboie et tout ça et tout ça et pour peu, on entendrait les âmes de chefs indiens nous sussurer des mots doux à l'oreille pour nous endormir. "2401" casse le trip. Un riff qui tape, l'harmonica qui cingle. C'est le moment de bouger, fini la sieste tranquilos dans les rochers. Faut se trouver une copine. "Ready to Ride" est chaud, moite, un appel rebelle à la femelle. "Baby, don't you run, you can't hide. My love is boiling over, cause right now, i'm ready to ride". Je crois que c'est explicite. Explicit lyrics qu'ils mettraient en 2010. "Took me one week to find her, we danced a special way. She got me so excited i couldn't walk away". Forcément, avec les pantalons en peau de bison, le tipi se voit beaucoup plus. Je ne saurai vous dire exactement comment s'est passé la soirée avec la damoiselle que John Mayall poursuivait de ses ardeurs dans le morceau précédent mais le lendemain, John n'est pas au mieux."Medecine Man" est un appel au Doliprane 1000 un lendemain de cuite. En tout cas, ça va pas fort. Down tempo, pas taper, ouye ça fait mal à la tête. T'aurais pas un remontant, grand Sachem ? "Had a bit of bad luck, something I would never plan. Got a little trouble, help me anyway you can. I'm out of circulation so take me to your Medecine Man." Va pas fort le John. Désolé, je ne l'ai pas trouvée sur Deezer. On comprend à la chanson d'après qu'il s'est bien pris la tête avec la jeune fille dans "Somebody's acting like a child". "You shouldn't have been so selfish, i shouldn't have walked out", allez on s'embrasse, on se réconcilie sur l'oreiller mais c'est quoi ces gamineries les enfants ? Allez faites l'amour, pas la guerre.
La chanson suivante "The Bear" est née de la rencontre de John avec le groupe Canned Heat, big star de l'époque. Et effectivement, on dirait carrément On the Road Again mais c'est pas On the Road Again puisqu'on vous dit que c'est The Bear. Mais ça sonne très proche. Mais pas pareil. Mais pas loin pour aboutir enfin à un blues au piano, à la guitare et où la voix de Mayall fait un malheur : "I've been living with The Bear in a big house full of blues. Going back through the years, hear any record you chose." Il est avec ses potes de Canned Heat, il fait un bœuf, du blues au pays du blues, il s'éclate. " Sun is shining down and The Bear is rolling in the shades."