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Farah Atassi, peintre, indubitablement

Publié le 03 mars 2010 par Marc Lenot

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J’avoue être assez rarement séduit par la jeune peinture actuelle. A quelques exceptions près, comme Jérémy Liron, vous trouvez souvent sur ce blog des commentaires assez désabusés sur la banalité, le manque de profondeur, voire le commercialisme de bien des peintres de moins de quarante ans, et certains des commentateurs me le reprochent.

C’est pourquoi, lorsque, devant les toiles d’un jeune peintre, j’éprouve du plaisir, de l’émotion, du respect, je ne vais pas me contraindre. Ce fut le cas il y a quelques semaines, quand, sur la recommandation d’un galeriste ami, j’allais visiter l’atelier de Farah Atassi à Ivry. Il me fallait attendre une exposition pour en parler ici, selon la règle que je me suis fixée : c’est le cas depuis samedi (et jusqu’au 3 avril ) à la galerie Jean Brolly, dans la vitrine, mais aussi dans la galerie même, à côté des pièces très minimales de Jan Kämmerling (ci-dessus Waiting Room).

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Ce que j’aime dans ces grandes toiles, je crois, c’est l’équilibre entre le contrôle et le hasard que j’y perçois, la tension entre cette rigueur géométrique, cette structuration ferme d’un espace délimité, ces motifs linéaires de briques et de carreaux et la sensation d’enfermement que cela génère, et, en regard, la flottaison des formes, l’aléa des entassements, la marque des accidents, les subtils débordements qui pulsent librement. Il me semble que les sols s’échappent, se dérobent sous nos pieds, que les plafonds deviennent informes, vides inquiétants d’où pendent des lianes noires électriques, que les murs basculent, blessés à vif par les néons verts (ci-contre Basement).

Il y a aussi ici des petites natures mortes incongrues, cierges empilés ou chaises bancales, des citations minimales ou réalistes (avec souvent, des échos du design des années 60 ou de motifs de Buffet). Nul être vivant, seulement des traces de débarras ou de bataille, des ruines tristes et désertées. Farah Atassi est peintre, indubitablement.

Photos courtoisie de l’artiste.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Vence
posté le 18 février à 19:56
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Vous pouvez trouver un article sur l'exposition de Farah Atassi à la galerie Xippas sur http://blog.paris3e.fr/post/2011/02/12/Farah-Atassi-Xippas

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