Le thé vert, c’est une véritable institution au Japon. Que dis-je ? C’est un morceau de l’âme de ce pays, qui fait partie de sa culture depuis le 9e siècle avant Jesus Christ. Pour preuve, du nom お茶 (thé – prononcez « o-tcha ») dérive directement le préfixe honorifique « o ». Si vous partez en voyage au Japon, vous ne pourrez pas passer à côté du thé vert et de toutes ses variantes : on en trouve partout, du robinet des restaurants à sushi aux aires d’autoroute où il est très souvent gratuit.
Le secret du thé vert réside dans sa culture et sa fabrication. Cultivé principalement sur Kyûshû et Shikoku, il est récolté jusqu’à quatre fois dans l’année. La première récolte au printemps (dite « shincha »), est réputée pour produire le thé le plus raffiné de l’année, plus riche en vitamines et plus doux au goût. Lors de la cueillette, les feuilles sont flétries et roulées, puis chauffées à la vapeur afin d’en neutraliser l’oxydation. Peu oxydé, le thé vert se consomme avec une eau moins chaude que les thés classiques (de 50 à 70°C) et est reconnu pour ses bienfaits :
- les tanins (anti-oxydants) luttent contre les maladies cardiovasculaires et le cholestérol,
- les catéchines du thé vert sont reconnues pour diminuer les risques de maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson
- il joue un rôle de-stressant et relaxant.
- On associe également au thé vert des vertus de prévention de certains cancers, sans que cela soit prouvé médicalement.
Il existe de très nombreuses variantes à découvrir, qui vous seront servies dans les lieux traditionnels (la plupart des lieux touristiques ne proposent que du « sencha », le thé vert le plus classique représentant 70 à 80% de la production japonaise). Le « genmaicha » par exemple est très original, car préparé avec des grains de riz grillés. Beaucoup de japonais considèrent que le « gyokuro » est le summum du raffinement en matière de thé vert : les plants destinés au « gyokuro » sont mis à l’ombre une vingtaine de jours avant la récolte (avec une bâche généralement) afin d’augmenter la teneur en chlorophylle des feuilles pour leur conférer leur goût d’algue traditionnel. Pour finir, on parlera du « matcha », thé vert préparé sous forme de fine poudre et réservé pour la cérémonie du thé japonaise. Contrairement aux autres thé, le « matcha » n’infuse pas. Il doit être battu dans l’eau.