En ce qui concerne l'introduction des technologies numériques et d'internet au sein des entreprises, on constate parfois quelques résistances au changement... quand ce ne sont pas carrément des réticences, des blocages ou des oppositions farouches.
A l'initiative du cabinet BPI, l'organisme de sondages BVA a réalisée une étude dans 12 pays pour examiner le comportement des salariés à l'égard des ces nouvelles technologies. Il en ressort une typologie de quatre profils.
Il y a d'abord les "technocurieux". Ils représentent 16,3 % des salariés interrogés. Ce sont en majorité des moins de 40 ans, diplômés du supérieur et en poste dans des fonctions commerciales ou de management de grandes entreprises. Ils sont enthousiastes et considèrent les technologies numériques comme "une chance d'ouverture" à titre personnel et professionnel.
Arrivent ensuite pour 27 % les "technoambitieux", des passionnés qui voient la high-tech comme une arme business de promotion personnelle. Les plus nombreux (35 %) sont les "technosolidaires". Plutôt circonspects, ils considèrent le progrès numérique comme favorable à l'entreprise à taille humaine. Ces salariés sont en général des femmes de plus de 40 ans, européens et diplômés du secondaire.
Enfin, les "technocitizens" qui représente 19 % ne sont pas hostiles à l'entreprise numérique à condition qu'elle prouve son utilité sociale. C'est l'attitude pragmatique et citoyenne d'une population plutôt masculine, anglo-saxonne de plus de 50 ans, impliquée dans des activités associatives.
Heureusement, une infime minorité est totalement rétive aux nouvelles technologies numériques, au progrès en général, se demande avec perplexité à quoi "tout ça peut bien servir" et considère que "c'était mieux avant". Pourquoi changer...
Pierre Zimmer