Le modèle d'agence : sécurité pour l'édition et confort pour le lecteur

Le modèle d'agence qui sera mis en place (partiellement, Apple ayant aussi annoncé que les ebooks vendus pour l'iPad pourraient l'être à des prix inférieurs) par les éditeurs sur le livre numérique représente un avenir pour la viabilité du commerce. Son essence est simple : l'éditeur fixe un tarif et le détaillant/revendeur prend une commission sur les ventes. En l'occurrence avec Apple, le contrat est de 70/30.
John Sargent, PDG de Macmillan vient de tenir une tribune pour explique la situation et les deux grands axes de développement que ce modèle d'agence va permettre.
D'abord, sur la disponibilité des livres numériques. « Tous les nouveaux livres du marché adulte pour lesquels nous avons le droit de publier un format ebook seront disponibles dès la première version du livre imprimé. Nous ne voulons plus retarder la parution des livres numériques. » Voeu pieux, mais que permet justement cette nouvelle répartition des ventes.
Et si certains se sentaient frustrés de ce que les livres numériques arrivaient en retard, dans ce nouveau contexte, le choix sera plus grand et la disponibilité aussi.
Pour ce qui est du prix... Bon, l'éditeur admet qu'on en trouvera plusieurs. Dans le domaine papier, les tarifs s'échelonnent de 35 $ à 5,90 $. Pour le numérique, pas de raison que cela ne change. Les plafonds seront entre 14,99 $ et 12,99 $ : là-dessus, pas question de bouger. Mais on en trouvera d'autres, pour des rééditions, ou l'équivalent des formats poche entre 9,99 $ et 6,99 $. Après tout, pour représenter la diversité des publications, il faut bien une diversité des prix.
Cependant, il est pour l'heure encore trop tôt pour dire réellement quels seront les tarifs exacts et les réductions. Tous ces chiffres ne sont que des échelles de valeurs indicatives. Quant aux illustrés et aux livres jeunesse, le sujet viendra aussi, mais en son temps, et avec les nouvelles technologies...