Jim Craig, Ken Morrow sans barbe, Mike Ramsey, Mark Johnson, Neal Broten, Dave Christian, Steve Christoff, Mark Pavelich, Bob Suter dont le fils et le petit-fils joueront aussi plus tard pour l'équipe Étatsunienne Olympique. Herb Brooks derrière le banc.
Viacheslav Fetisov, Alexei Kasatonov, Vladimir Petrov, Valeri Kharlamov, Boris Mikhailov, Vladimir Krutov, Sergei Makarov, Valeri Vasiliev et le demi-dieu Vladimir Tretiak devant les buts. Viktor Tikhonov derrière le banc.
Les cols bleus Étatsuniens contre les soldats communistes Soviétiques.
Nous sommes aux jeux olympiques de Lake Placid le 22 Février 1980.
C'est la finale entre l'équipe des États-Unis et l'équipe de l'U.R.S.S. au hockey masculin.
Les Russes sont favoris car ils ont gagné toutes les médailles d'or sauf une depuis 1956. Ce sont justement les États-Unis qui gagnaient la médaille d'or des jeux de 1960. Il sont aussi gagné leur 21 derniers matchs. De plus, Si les États-Unis se sont qualifiés pour la finale avec une fiche de 4 difficiles victoires aucune défaite et une nulle à l'arrachée, les Russes ont pour leur part détruit le Japon 16-0, Les Pays-Bas 17-4 et la Pologne 8 à 1 avant de soutirer la victoire à la Finlande 4-2 et au Canada 6-4.
Ses deux derniers matchs ont affaiblis les joueurs Russes. Rappellons qu'à cette époque aucune joueur Soviétique ne joue dans LNH. Leur équipe Olympique est tout ce qu'ils ont de meilleur. 5 joueurs ont plus de 30 ans dans leur alignement alors que chez les joueurs de l'oncle Sam, les deux plus vieux ont 25 ans. La moyenne d'âge des Rouges est de 26 ans tandis que chez les États-Unis elle est de 22 ans.
Les États-Unis sortent tout juste d'une décennie difficile marquée par la fin de la guerre du Vietnam, par le scandale du Watergate, par la fin de la naiveté. La crise Iranienne des otages bat son plein et Jimmy Carter en arrache. Les Soviétiques viennent d'envahir l'Afghanistan et les États-Unis aident un certain Oussama afin de lutter contre les envahisseurs Russes.
La somme des pointages des matchs entre l'U.R.S.S. et les États-Unis dans les derniers matchs des différents tournois internationaux est de 28-7 en faveur des joueurs de Tikhonov. Le dernier affrontement entre les deux clubs a donné une victoire de 10-3 des Russes sur les États-Unis.
C'est donc plus-que-favori que les Russes se pointent à la finale. Mais c'est aussi assurément avec un certain relâchement mental qu'ils s'apprêtent à affronter les petits gars de États-Unis.
Puis le miracle se produit.
Les États-Unis marquent alors que la première période se termine sur un long retour de Tretiak pour niveler pointage à 2-2. Tikhonov sur le banc pète les plombs et choisit de poursuivre le match avec son gardien auxiliaire. Donnant ainsi le premier coup de main, sans le savoir, aux adversaires. Le mur n'est plus devant le filet, les États-Unis y croit donc encore plus.
Les Russes mangent toutefois les États-Unis en deuxième période avec 12 lancers contre 2. La troisième période débute avec un pointage de 3-2 en faveur des Russes. Entre la deuxième et la troisième période, Herb Brooks ensorcelle ses joueurs avec un discours qui les transforment.
Le reste est historique.
L'instructeur Russe ne retirera jamais son gardien en fin de match ne croyant pas en la technique (!)
Ma collection de cartes de hockey de 1980, provenant de l'Étatsunienne compagnie O-Pee-Chee, aura un petit drapeau des États-Unis dans le coin des cartes de Dave Christian (avec les Jets de Winnipeg), Jim Craig (avec les Bruins de Boston), Mike Ramsey (avec les Sabres de Buffalo), Mark Johnson (avec les Penguins de Pittsburgh), Rob McClanahan (avec les Rangers de New York) et Ken Morrow (qui gagnera en plus la coupe Stanley a sa saison recrue avec les Islanders de New York) pour rappeler l'exploit olympique baptisé: Miracle sur glace.