La première fois que j'ai mis les pieds dans la capitale britannique je n'avais que 15 ans. Mais quand j'ai du trouver le bon niveau de la Regent Street pour accéder à une rue commerçante, Saint Graal en terme de mode, donnant l'impression d'être sortie tout droit d'un Tim Burton, je n'ai eu aucun mal.
Cette rue vous l'avez deviné, c'est Carnaby Street. Et depuis le 26 février 2010, la célèbre rue de fête ses 50 ans.
En 1995 (lors de mon premier voyage), la multitude de "shops" étaient déjà là, mais leurs styles différaient de maintenant ou de celui de 1960 bien sûr. Je me souviens que les Rave Party étaient dans l'air du temps, et une multitude de disquaires et de boutiques de vêtements proposaient le style techno aux adeptes. Il y avait déjà le meilleur choix de baskets de Londres. Si on aimait plutôt la britpop, nous pouvions également trouver notre bonheur puisque le phénomène commençait depuis un an ou deux.
En effet, depuis 1960 c'est à cet endroit que se font et se défont des modes, comme celle de la minijupe. Même si André Courrèges en revendique l'invention, la plupart des versions vont vers celle de Mary Kant, celle qui justement prenait ses quartiers à Carnaby Street. Elle lança donc le bout de tissu le plus célèbre du monde, synonyme de libération de la femme.C'est cela, une rue où une liberté était insufflée, une culture populaire également.
En 1960 on pouvait y croiser également Mick Jagger ou Twiggy, la Kate Moss sixties. Aujourd'hui même si d'autres quartier ont nettement pris l'avantage en matière de "branchitude", elle reste une valeur sûre avec ses successions de restaurants et de QG de jeunes designers.Pour ses 50 ans prenons un billet Eurostar (hum.. si essayez), et allons voir l'exposition revenant sur les origines du phénomène avec des photos des plus grands icônes de cette époque. Il y aurait également un livre qui sortirait, réunissant photos et témoignages de gens ayant vécu dans cette rue.