L’homme poisson porte un bonnet rouge, même quand il descend sous les mers avec son masque, ses palmes et deux bouteilles pour faire des bulles.
Arrivé au fond des océans, il sort sa caméra et filme des méduses liquides. Ensuite, l’homme poisson regarde son chronomètre étanche et fait un signe vertical du pouce suivi d’une rotation de l’index. C’est le moment d’aller prendre le thé en observant les dauphins.
Revenu à la surface, l’homme poisson s’étiole, se dessèche. Son élan vital le quitte. Il regarde le ciel en pensant à la mer. Rempli de sel marin, le bonnet rouge irrite son front. Revenu au port, il regarde la terre en pensant à l’eau. L’oxygène l’étouffe. Il a des vapeurs. Des bouffées de chaleur. Il regarde les hommes en pensant aux méduses. Il écoute le bruit en pensant au silence. Il attend l’eau. Il replonge. Il revient à la surface. Immersion. Émersion. Descendre. Monter. Redescendre.
Pourquoi remonter ?
Un jour, l’homme poisson reste au fond.