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Renault à l’épreuve du développement durable

Publié le 03 mars 2010 par Nonolito

Renault-stratégie-environne

Les entreprises commencent à envisager le développement comme ce qu’il est : « une condition de survie ». Ces mots sont ceux d’Alice de Brauer, la directrice du plan environnement de Renault. Au travers de ses discours, se dessinent les difficultés concrètes de l’intégration du développement durable (DD) en entreprise.

Dans sa bouche, le développement durable chez Renault tient autant de l’opportunité que de l’épreuve : « il faut toucher à tous les pans d’activités. […] Le développement durable ce n’est pas que la voiture électrique. »

Le défi environnemental

Evidemment, Alice de Brauer ne dévalue pas l’importance de l’environnement dans une démarche de développement durable. Repenser les technologies, traduire toutes ses émissions en CO2 et étudier en détail le cycle de vie d’un véhicule, sont autant de démarches complexes et nécessaires. Si elle considère la rupture technologique et le véhicule électrique comme « incontournables », elle n’en oublie pas les dimensions économiques et sociales.

L’obligation de se repenser

Alice de Brauer ne le cache pas, mettre le doigt dans le développement durable, c’est emmener l’entreprise sur des terrains inconnus. « On découvre un nouveau sujet chaque jour » confesse-t-elle. Par exemple, dans les années 90 « on a dû se retourner vers nos fournisseurs pour savoir s’il y avait du travail d’enfant. Il faut l’avouer on ne le faisait pas avant ». Impossible donc d’ignorer l’impact de l’activité de ses partenaires dans une démarche de développement durable digne de ce nom.

Penser DD, c’est penser en amont

Malheureusement, surveiller ses pratiques et celles des autres ne suffit pas. Pour que le développement durable ne devienne pas synonyme de faillite, l’anticipation est décisive. Dans le secteur de l’automobile où les véhicules sont pensés 5 ans en avance, pas question d’improviser. « En 2000 on pensait sécurité et confort avec des voitures qui devenaient plus lourdes […] Dès 2002, on est passé aux moteurs « down sizés » pour limiter la consommation et les émissions. » Le risque économique est fort avec des modèles renouvelés de plus en plus fréquemment.

Lorsque l’on liste toutes ces exigences et ces risques liés au DD, on comprend aisément pourquoi nombre d’entreprises tardent encore à s’y engager.

 

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