Acharnement ou recherche de la vérité ?

Publié le 03 mars 2010 par Kalvin Whiteoak

S’étant fait casser l’œuvre de sa vie, à savoir la condamnation obtenue à Vevey, le procureur vaudois n’est pas content et frappe des pieds par terre depuis des mois. On lui a enlevé son hochet de platine, son trophée.

Le gentil rondouillet se transforme donc, de façon artificielle et jouée comme dans un mauvais cours de théâtre, en méchant qui gronde et qui fait peur. Un gnafron pas drôle. Un méchant qui fait dire n’importe quoi aux témoins et singulièrement au témoin-clé avec la facilité de celui qui passe une bonne partie de son temps dans les prétoires depuis des années alors que ceux qu’il interroge n’y viennent peut-être qu’une fois dans leur vie .

Une vieille technique proche de la torture morale qu’on croyait révolue mais dont semble-t-il le président du Tribunal criminel de Lausanne use aussi en ne cessant à intervalles réguliers de marquer son territoire par des grands coups frappés sur la table.

Il se peut que l’un et l’autre de ces magistrats ait quelques notions juridiques résiduelles, ce qui reste encore à prouver. En revanche, ils démontrent ce faisant, et en acceptant l’audition du détective qui tache et se permet des conclusions hors de propos, que ce n’est pas l’intime conviction du tout qui les guide, mais leur seule volonté farouche d’avoir raison et d’écraser le faible.

Ils en deviennent de moins en moins crédibles à chaque coup de gueule ou à chaque coup de main sur la table. Et privent d’un très petit crédit résiduel l’institution à laquelle ils appartiennent.

L’audience d’hier a entendu un témoin qui lui a vu l’une des victimes le 26 décembre. Hors toute chronologie officielle reconnue jusqu’alors comme « vérité judiciaire ».

Il ne faudra donc pas que les jurés se laissent traiter de la même façon que les témoins ou l’accusé : l’homme n’est pas une statue de glaise que l’on modèle à son envie. Et la contrainte, sinon juridique mais du moins morale n’est pas très éloignée non plus.

Visiblement l’enquête et l’accusation ne démontrent rien de probant. Ce n’est pas avec ça qu’on tue civilement et moralement un homme. En revanche c’est comme ça que l’on accède au club fermé (il existe …) de ceux qui dans le canton de Vaud ont soit défendu soit fait condamner un individu à la réclusion à vie.

Triste façon d’exercer un  pouvoir confié pour le bien des autres et non pour satisfaire un ego ventripotent et prêt à exploser.

Ces Messieurs devraient se souvenir, chaque matin en enfilant leurs robes respectives, qu’ils font pipi comme tout le monde et ne descendent ni de Vulcain ni de Zeus, sinon ça se saurait …

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