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Je ne sais pas si, comme moi, vous avez regardé la cérémonie des Césars samedi soir, et si surtout vous avez tenu au bout de ces 3 heures pas toujours très palpitantes, mais, si tel est le cas, vous avez du halluciner lorsque, à l’occasion de la remise du césar de la meilleure actrice, est apparu Gérard Depardieu .
Là, je me suis pincé- et j’en ai profité pour pincer également miss Choco qui piquait méchamment du nez à coté de moi (ne crois pas cet homme, c'était chiant certes mais je n'ai jamais dormi)- : cette énorme poupée gonflable prête à exploser d’une minute à l’autre était bel et bien notre Gégé national, que le monde entier nous envie ???
J’ai été d’autant plus surpris que trois jours auparavant, je l’avais vu en bien meilleure posture au cinéma dans son dernier film à l’affiche, l’autre Dumas, dans lequel il joue l’illustre écrivain Alexandre Dumas (à croire qu’après John Keats et Gainsbourg, je ne vais voir que des films sur des artistes).
Bon, je vous avoue ma grande inculture : avant de voir le film, je ne connaissais pas grand-chose de Dumas, sans même pouvoir citer ses romans les plus connus (que faisais- je en cours de français ?, eh bien, je dormais, comme Choco devant les césars :o....mais c'est qu'il insiste l'animal !).
Du coup, le film permet de nous apprendre pas mal de choses sur son œuvre, sa personnalité, et surtout sur ses rapports avec son « nègre littéraire », Auguste Maquet. D’ailleurs, plus que Dumas, c’est Maquet qui est le véritable héros du film, interprété dans un très brillant contre emploi par Benoit Poelvoorde.
Véritable esclave du romancier, Maquet va se trouver tiraillé par ses désirs de rébellion face à son maître, ses doutes sur sa part de mérite dans leur œuvre commune, et son soudain amour pour une jeune fille républicaine (étant lui-même monarchiste) qui l’avait pris pour le "vrai" Dumas.
De ce fait, le scénario, mélangeant habilement petite et grande histoire, s’avère assez passionnant, et dessine, en creux de forts beaux personnages de femmes.
Dommage simplement que le film accuse un petit coup de mou dans sa dernière partie, là ou on attendait au contraire un crescendo détonnant ; et que la mise en scène, assez banale, ne transcende jamais le synopsis de départ.
Et notre Gégé national
me direz-vous ? Eh bien, reconnaissons-le sans mauvaise foi: le rôle
d’Alexandre Dumas, nature totalement extravertie, dévoreur de femmes et de
bonne chère, lui sied à merveille et en 2011, ca sera peut être à son tour de
recevoir un césar du meilleur acteur.
Et toi, tu as déjà lu un roman de Dumas?