Si tu souffles à mon oreille, les mots parfumés, de l’air
des îles bleues, j’entendrai le chant du griot et
reprendrai le rythme du poème.
Si tu ouvres pour moi, le tiroir des mémoires,
je trouverai sous la poussière, les sourires patients de
nos feux mal éteints.
Si de nos heures fanées, tu retiens la beauté, je cueillerai
pour toi, une gerbe princière, aux cimes du silence.
Si tu me contes l’histoire, de ce roi africain, qui dans
sa solitude, élevait des totems d’espérance, je croirai
à l’amour.
Si dans tes yeux, je vois se refléter mon âme,
je franchirai la mort et ferai un enfant.
(Lise Cassin)