Désormais on en sait bien davantage grâce à la circulaire ministérielle envoyée aux différents rectorats le 25 février dernier. Ce texte définit le cadre dans lequel évolueront ces stagiaires d’un nouveau type.
Bien entendu, leur temps de formation se réduit comme peau de chagrin... En ces temps de restrictions budgétaires à tout va, une de plus est toujours la bienvenue… En revanche, les lauréats du concours percevront bien un salaire à partir du mois de septembre, en tant que stagiaire de la fonction publique. L’année scolaire se terminera par une inspection qui sera chargée de se prononcer sur leur titularisation comme cela se faisait pour les générations antérieures.
Jusqu’à présent, l’emploi du temps d’un stagiaire du second degré était parfaitement divisé entre un temps de formation et un temps de cours effectif devant des classes, ce que l’on retrouvait de la même manière dans le premier degré avec, cependant, une formation pédagogique plus approfondie.
Désormais la balance suit un mouvement inverse. La circulaire annonce une répartition inégale, avec un tiers de temps de formation et deux tiers de temps devant les classes. Ces stagiaires recevront donc une formation nettement plus légère que leurs prédécesseurs…
Les professeurs stagiaires bénéficieront tout de même d’un temps de formation qui devra précéder la prise des classes, situé quelques jours avant la rentrée. Après, pour le second degré un tuteur sera nommé pour les guider dans la gestion des classes au quotidien.
Pour le premier degré, ce sera un temps complet d’exercice avec une classe jusqu’à la Toussaint en collaboration avec un collègue. Dans les deux cas, la suite de l’année scolaire verra une disparition progressive du suivi direct du tuteur. En parallèle les stagiaires se verront enseigner quelques rudiments de pédagogie au sein de l’université : exit les IUFM comme promis !
Que l’on se rassure cependant, on ne mettra pas de stagiaires dans les établissements trop difficiles, de même que l’on ne leur attribuera pas de niveaux clefs. Mais, l’année d’après, on retrouvera ce personnel excessivement peu formé prioritairement dans les établissements difficiles, comme il se doit depuis des décennies ! Mais bon, ils auront déjà une année de formation intensive dans les pattes... Tout ira donc bien dans le meilleur des mondes possibles.
Pour ceux qui veulent être recteurs à la place du recteur, vous pouvez même télécharger ladite circulaire pour mieux vous en imprégner…