Des citations - du Che la plupart du temps, très morales – bordent les routes. Inscrites à même la pierre, elles rappellent aussi les noms des héros de la Révolucion.
Le pays est sous embargo et cela se sent partout. Jusque dans la chasse aux devises étrangères qui se fait par le biais de la double monnaie : le peso convertible pour les touristes (0,8 euro) et le peso national (25 fois moins). Le système de santé est remarquable, malgré la pénurie de médicaments. Le système scolaire a fait du pays un champion de l’alphabétisation et de la culture pour tous.
Mais aussi, lancinante, cette non liberté d’aller ailleurs, cette absence d’opposition politique qui se sent dès l’abord à la lecture des journaux : dans Granma, la voix du parti socialiste, Trabadojes et Juventud Rebelde, les articles parfois intéressants n’émettent aucune critique : les libertés d’expression et de la presse sont reconnues à Cuba, mais seulement « en conformité avec les objectifs de la société socialiste » (article 53 de la Constitution de 1976). Amnesty International dans son rapport de 2009 parrainait encore 55 détenus pour délit d’opinion. Pour celui qui reconnaît les réussites du socialisme cubain c’est un crève-cœur. Les survivants de ces héros de la Révolucion…