Sous ce titre baudelairien, la Hayward Gallery de Londres présente une exposition, jusqu’au 30 Décembre, dont la réalisation n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Le thème en est prometteur : comment l’image photographique interagit-elle avec la peinture ?
Les tableaux représentent une réalité différente des photos, ils s’en inspirent, les modifient, les questionnent. Comment rend-on compte de la réalité, comment la perception et la représentation s’entrechoquent-elles, autant de questions à explorer. On démarre plein d’espoir, avec Gerhard Richter et Vija Celmin, on compare photos et toiles, on tente d’avancer.
Et puis, peu à peu, l’organisation de l’exposition vous enferme dans des catégories, des types de représentation prédéfinis : une salle pour le travail, une pour les loisirs, une pour la famille et les amis. C’est une classification simpliste, le discours s’y perd, les toiles présentées ne soutiennent plus l’argument, on se lasse. Tout ça n’est pas à la hauteur de ce qu’on pourrait élaborer sur les rapports entre peinture, photographie et réalité.
Sans doute une exposition que je devrais revoir, si j’en trouve le temps (elle sera ensuite à Castello di Rivoli du 6 Février au 4 Mai), pour surmonter l’impression initiale de confusion simplistique. En attendant, quelques reproductions sans plus de commentaires, chacune avec son image source : Nurses de Gerhard Richter, et Arsenal (Prince Harry), d’Elizabeth Peyton.
Photos provenant du catalogue.