Vous avez tous entendu parler de Beigbeder appréhendé pour son rail de coke sur le capot d'une voiture en plein Paris. Du coup, vous êtes au courant qu'il est passé par la case prison. Et par conséquent, vous savez qu'il en a fait un livre. Livre encensé par la critique. Mouais.Figurez-vous que Beigbeder, ou son personnage, n'a pas de souvenirs d'enfance. Je ne sais pas s'il faut parler de roman ou d'autobiographie. Car Frédéric ancre tout cela dans la réalité. Réalité de son arrestation, réalité des prisons, réalité de Paris, réalité des cotes Atlantiques... Réalité des noms, des personnages. Bref, pas de souvenirs. Sauf qu'au bout de quelques instants de garde à vue, tout ré émerge. Il écrit à la fois l'histoire familiale, ses grands parents, ses parents. Leur divorce, visiblement traumatisant. Et il parle de lui, son enfance, ses frasques, la grande vie entre noblesse catholique désargentée et bourgeoisie flambeuse. Ce livre, qui n'a d'intérêt que pour le style de Beigbeder et les fans inconditionnels et voyeurs, a été lu comme une confession, comme la prise de conscience d'un enfant gâté. Certes. Ou alors c'est une grande fumisterie et Beigbeder se moque bien de nous. Cela dégouline parfois trop de bons sentiments pour être honnete. Ou le personnage a eu une révélation...Bref, pas emballée et méfiante.