Cette description de ce qui, dans l'invisible de notre planète, agit et réagit à l'activité humaine, corrobore le concept de l'égrégore pouvant être animé et devenir vivant, à la manière d'un "golem" subtil mais puissant. Ces conceptions qui plongent leurs racines dans l'antiquité gnostique, voire dans les Mystères païens, sont étrangement recoupées par les thèses athées de la mémétique, qui voie dans le "mème" l'équivalent culturel, spirituel (au sens laïque) du gène dans la sélection naturelle. Certains tenants du néodarwinisme privilégient la thèse selon laquelle la sélection naturelle n'opére pas tant au niveau des individus et des espèces, que des gènes dont les êtres vivants sont les vecteurs. D'une façon analogue, les idées, les concepts, les formes-pensées se dupliquent, se répandent par contagion psychique et imitation, selon des lois sélectionnant les plus aptes à survivre, sans préjuger de leur vérité. Les éons et leur personnalisation en archontes dans la tradition gnostique ne sont pas si éloignés des Mèmes récemment définis, mais l'arrière-plan spirituel et l'attitude à adopter à leur égard est radicalement autre...