"Sixième sens" est à ce jour le long métrage le plus réussi de M.NightShyamalan.
Un film passionnant, troublant pour bon nombre de raisons. Le scénario est rigoureux. Le tout fonctionne comme une mécanique implacable qui piège le spectateur.
Quand est venue l'heure du twist final ma première pensée a été : "mais je suis aveugle ou quoi ?".
En revoyant le long métrage n'importe quel spectateur se prend d'un malin plaisir à relever les indices semés ici ou là par le metteur en scène. C'est fou comment une atmosphère pesante, une histoire aboutie peuvent nous détourner de la vérité.
Bruce Willis est brillant. L'acteur américain nous étonne par sa faculté à jouer autre chose que des films d'action et/ou policiers. Haley Joel Osment est touchant dans le rôle de Cole et Toni Collette nous touche dans une composition sobre mais efficace.
Mais "Sixième sens" a un atout supplémentaire : le travail sur la symbolique des couleurs. Dans le film spectateur attentif (bis) aura noté l'omniprésence du rouge et du vert.
Dans "Sixième sens" le rouge soulige la présence des spectres mais aussi la peur, le sang et le danger.
A l'inverse le vert induit l'espoir et le persistance de la vie.