de Pierre Lucas
Otto Klinger descendit de sa Mercedes et alla s'enfermer dans la cabine téléphonique plantée au bord du trottoir.
Tandis qu'il formait le numéro, une petite Opel grisé, vint s'arrêter derrière sa Mercedes et deux filles en descendirent. Une très grande à la chevelure opulente et une plus petite, blonde cendrée, au visage très rond, presque enfantin.
A l'autre bout du fil, la sonnerie grelotta une fois, puis deux, puis trois... On ne décrochait pas. C'était curieux,
Les deux filles étaient venues se placer devant la cabine. Elles se parlaient...
Otto raccrocha pensivement, récupéra sa pièce. et ouvrit la porte de la cabine.
La blonde cendrée se trouvait juste devant lui, un sourire charmant sur les lèvres.
- Pardon... fit-il.
Le sourire de la fille s'élargit et son bras se tendit. Otto éprouva juste une légère sensation de brûlure dans la poitrine lorsque la lame très fine de la dague lui traversa le coeur.
Éditions GÉRARD DE VILLIERS