
Si vous êtes futés, vous aurez deviné que j'ai visité Jean cette fin de semaine. Après s'être brièvement salués, on a aussi rapidement déterminé qu'on devait manger. Dix minutes plus tard, on se trouvait à Bocadillo, soit un petit casse-croûte vénézuélien auquel Jean m'avait déjà initié. Plusieurs images entourent le menu au mur et facilitent le choix, surtout pour les analphabètes.

Jean prend un sandwich de carne mechada, espèce de boeuf cuit longuement avec des épices, tomates et piments. Le pain est d'abord très bien. Sa structure permet de bien contenir sa charge humide. Cette solidité ne le rend pas inopportun: il est léger, et contribue à l'ensemble. La viande est un peu sèche cette fois-ci, me fait savoir mon ami. Dans le passé, elle avait été juteuse, avec un goût acide des tomates et bien parfumé du reste de ses agréments. Il y a un peu de mayonnaise aussi, un supplément toujours bienvenu. C'est, en somme, bon.




Le boeuf est différent par contre, une tranche de rôti d'un demi-centimètre. Il est plus sec, un peu plus coriace. Quand on a un sandwich avec quelque chose de coriace à l'intérieur, on a aussi un risque de déchirer violemment et subitement un morceau, et de faire éclater le tout sur son gilet. Je n'aime pas trop avoir peur en mangeant. Heureusement, j'évite une telle dédale et j'apprécie la sauce, plus sucrée et intéressante, et le fromage, au goût subtil, donnant un peu de richesse crèmeuse. Mieux que l'empenada.
C'est plaisant de voir la cuisine rapide des autres cultures. Cette fois, on en est sorti le ventre plein et sans trop de protestations. Satisfaction. Un seul problème: on sentait l'huile de friture et la viande. Ce parfum nous a suivit tout l'après-midi. J'ai hâte à l'été, où on pourra prendre ça pour emporter, achetant peut-être une bière pas loin et s'asseoir dans un parc. Wow.
Bocadillo3677 rue Saint-LaurentMontréal