Quelle que soit la matière que l’on considère, si elle comprend un iota de social, le Parlement actuel va chercher à en râper les coûts au détriment de la population. De révision en révision, l’AI subit les assauts qu’on connaît : à ce rythme, un poly-traumatisé sera considéré comme complètement apte à courir le 100 mètres avant 2015.
Le jeune chômeur ne touchera pas un sou avant l’âge de 55 ans au moins, pour éviter qu’il ne prenne de mauvaises habitudes. L’assuré-maladie payera encore trois fois plus qu’aujourd’hui pour bénéficier d’une médecine aussi subtile et professionnelle que celle qui a inventé les risques de la grippe AH1N1 et géré sa juteuse « pandémie ».
Le risque accidents sera supprimé au motif que le principe de précaution est la règle et l’AVS diminuera ses prestations de façon drastique.
Contrairement aux apparences, il n’y a aucun élément de politique-fiction dans cette courte énumération, mais simplement le résultat d’un entêtement stupide des majorités bourgeoises du Parlement qui sont comme atteintes d’une maladie de la langue bleue très grave et particulièrement contagieuse.
On remarquera en plus que les symptômes de cette maladie se font remarquer depuis quelques années, mais que depuis que l’argent ne doit servir qu’à sauver banques et Etat, selon les préceptes du nouvel évangile selon saint Ospel, le parlementaire bourgeois redouble de bêtise et s’enferme dans ses contradictions.
Il veut en effet une Suisse performante et attractive. Sauf qu’il fait tout pour que le contraire soit atteint. Il veut un pays moderne. On se rapproche du 19e siècle à grands pas. Il veut avoir raison, et il trébuche sur chaque marche de l’escalier qui monte mais qu’il ne cesse de descendre sans s’en rendre compte.
Il y a bientôt des élections fédérales. L’occasion unique pour le peuple de renvoyer chez eux tous ces guignols pas drôles et manquant totalement d’intelligence et de jugeote. Le dernier exemple date d’il y a quelques minutes: les aimables gnomes de la FINMA viennent d’admettre, après une longue et coûteuse étude dont des parcelles seront publiées un jour, que les banques suisses n’ont pas très bien agi dans l’affaire Lehman Brothers.
Certes les gnomes de la FINMA ne sont que des fonctionnaires, mais qui déteignent sur le politique ou s’imprègnent de cette maladie de l’à peu près, de la compromission et du non-dit, le tout dans une atmosphère de dilettantisme et de manque de vista qui caractérise la Berne fédérale.
Sans changement drastique du personnel politique, la Suisse va retourner en deux décennies dans un état proche de la liquéfaction. Et ceux qui en sont responsables se seront servis au passage sur la bête, en faisant justement en sorte, comme l’UDC et le PLR, que la bête ne le remarque pas.
Et si la bête faisait enfin en sorte que sa langue à elle change de couleur pour virer au rouge ?
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