La tempête en surface, sur la plage et le fond des océans

Au bord de la mer, la tempête est passée en nous laissant encore indemnes même si autour ce fut plus dur : quelques ports fermés et des maisons inondées mais rien à voir avec certaines autres régions des Pays de La Loire. Nous avons profité des poissons frais et crustacés, des bords de mer, des espèces échoués par la tempête aussi.
Une randonnée de quatre heures sur la côte sauvage en revenant par les terres. Une marche sous la bruine, devenue pluie abondante ne nous laissant que le haut du corps au sec. Quatre heures dans les jambes à regarder le vent, la houle, les rochers, le dolmen, la maison de la sorcière, les aigrettes blanches, le héron cendré, les cormorans. Fabuleux cormorans que je n’avais pas vus depuis longtemps. Nous sommes revenus avec quelques petits nombrils délicatement mouillés, des nombrils de vénus dont nous parlais Colibri là. Ils participerons à une salade.
Encore des branches cassées. La plage déborde de déchets, d’ossatures d’oursins, tests, que le lutin écrase avec plaisir quand enfin j’en trouve un avec un trou minuscule, d’étoiles de mer communes échouées, de couteaux aux formes démesurées et d’ormeaux avec encore de la chair accrochée.

Le soir nous dévorons avec la tasse d’eau de mer un livre, petite perle. « Océans, Petites histoires des fonds marins » de Stéphane DURAND et illustré par Marc BOUTAVANT.

Les illustrations sont toujours stylisées, très visuelles. Les héros sont des animaux marins, crustacés, mollusques : frégate, loutre, corail, bernard-l’hermite, manchot empereur. Les textes de Stéphane DURAND sont précis, plein de saveur. A chaque histoire, une tranche de vie avec énormément de détails sur la vie réelle de ces petites bêtes : une frégate voltigeuse mangeuse de poissons volants, une coquille à soupeser pour déménagement imminent, un corail fondateur de forteresse, un duvet de manchot empereur éponge, etc.… etc.…
Quel plaisir d’avoir une petite fiction accompagnée de vraies explications et de beaucoup d’humour. La sténopus dentiste nous fait rire à entrer, valser dans des mâchoires énormes et redevenues étincelantes, sortant par les branchies. Peur du dentiste ou peur d’une gueule géante de requin. Cette loutre mise à la porte de chez sa mère.

Des petits messages d’écologie avec la disparition de la vache de mer, due à son utilisation par l’homme, des pollutions marines etc…
Le livre est accompagné d’un CD avec la voix de Jacques PERRIN. En fait, cette petite perle des océans, « Océans, Petites histoires des fonds marins » est un produit dérivé du film « Océans ». Ce qui permet de comprendre aussi les détails très « scientifiques ». Je n’ai pas encore écouté avec la voix, je l’imagine chaleureuse et apaisante comme un fond marin.