Les souris de Sansonnet

Par Vanessav
En fouillant dans les quelques livres laissés là par je ne sais qui dans la maison maternel, j’ai trouvé « Les souris de Sansonnet » de Dick KING-SMITH, illustré par Alice DUMAS.
Cette lecture pour enfants est aussi une belle décontraction d’adulte. Sansonnet n’est pas un oiseau mais un chaton tigré, membre d’une lignée de grands chasseurs de souris. Mais Sansonnet est différent. Il aime les souris, une souris en particulier Josépha, son animal de compagnie.

*source de la couverture Pierre-Marie VALAT
« - N’ayez pas peur, dit-il.
- Ce n’est pas uniquement pour moi que je vous demande la vie sauve, répondit la souris. Mais, voyez-vous, je suis enceinte.
« Quel drôle de nom, pensa Sansonnet. Je ne connais personne qui s’appelle ainsi. »
- Enchanté. Moi, je suis Sansonnet. »


Dick KING-SMITH nous invite dans une ferme avec tous ses animaux utilitaires et domestiques. Les chats, le mouton un peu bête, la vache pas finaude et le cochon très intelligent mais si dédaigneux. Sansonnet, pour être le meilleur hôte possible, va multiplier les astuces pour prendre soin de sa souris et de sa multiple progéniture : une cage en forme de baignoire, des sanitaires, la recherche d’un partenaire, les mots de passe, les cachoteries.


Une amitié particulière va se créer entre cette souris et ce chat pas ordinaire mais si attachant avec sa naïveté des choses de la vie… et de la ferme.
Une histoire très charmante et pleine d’humour (humour presque adulte) et aussi une leçon de choses. De l’amitié, de la différence et aussi cette liberté des animaux, la domesticité et le reste.

Les dialogues sont très savoureux et presque inoubliables.
« - Puis-je vous demander conseil ?
Le verrat grogna.
- Mais c’est notre petit ignorant !
- Euh… non, en réalité, je suis un chaton, corrigea Sansonnet.
Le verrat soupira.
- Es-tu sensé ?
- Non, Sansonnet !
Le verrat secoua la tête.
- Un sansonnet est un oiseau, affirma-t-il.
- Nous sommes tous des oiseaux, expliqua Sansonnet. Mon frère [Rossignol], ma sœur [Alouette] et moi-même sommes des oiseaux. »

Les illustrations d’Alice DUMAS, toutes petites au sein même des lignes, offrent une lecture plus enfantine et permettent aussi souvent de comprendre l’humour entre les lignes (des babines ouvertes, de la bave et des mouvements de langue d’un interlocuteur deviennent un renard attablé devant un lapin sur assiette).

Cela permet aussi de se réfugier dans ces petites images te de reprendre le texte au vocabulaire précis et peu enfantin.