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Lettre de Joe STACK, l’homme qui a écrasé son avion sur le FISC

Publié le 02 mars 2010 par Baptiste_l06

Lettre de Joe STACK

Jeudi 18 février 2010, Joe STACK, au commande d’un avion, s’écrase sur le bâtiment du fisc à Austin, Texas. Voici la lettre qu’il a laissée.

Traduction : Chantalouette aidée par Hélios.

En aucun cas, le blog ne soutien de tels actes désespérés et violents. La solution, en cas d’une telle prise de conscience, n’étant pas de lutter de front contre le mur qui nous fait face, mais de s’en détourner.

Si vous lisez ceci , sans doute que vous devez vous demander » pourquoi il a fallu que cela arrive? » La simple vérité est que c’est compliqué , et cela faisait longtemps que c’était en route. L’idée d’écrire m’est venue il y a plusieurs mois, c’était dans le but d’une thérapie et en fait j’ai réalisé qu’il n’y a pas assez de thérapies dans le monde pour réparer ce qui est cassé. Je pourrais remplir des volumes avec pleins d’exemples , mais je trouve le procedé de l’écriture frustrant et il est peut-être inutile, peut-être parce que j’ai du mal à articuler mes pensées à la lumière de la tempête qui a lieu dans ma tête. Je ne sais pas ce qui est thérapeutique, mais des temps désespérés appellent des mesures désespérées…

Quand nous sommes enfants, on nous apprend à tous que sans les lois, il n’y aurait pas de société mais l’anarchie. Malheureusement cela commence dès le plus jeune âge dans ce pays où on nous lave le cerveau en nous faisant croire qu’en retour pour notre dévouement et nos services, notre gouvernement rendra justice à tous.

On continue de nous laver le cerveau en nous faisant croire qu’il y a de la liberté dans ce pays, et que nous devrions être prêts à donner nos vies pour les nobles principes représentés par les Pères Fondateurs. Rappellez-vous, l’un de ces principes était : « pas de taxation sans représentation ». J’ai passé la totalité de ma vie d’adulte à désapprendre cette « merde », apprise pendant mon enfance et si de nos jours quelqu’un veut défendre ce principe, il passe pour fêlé, traître ou pire…

Alors que très peu de travailleurs diraient qu’ils n’ont pas eu leur juste part d’impôts à payer (comme moi), de ma vie je n’ai vu de politiciens voter sur des sujets concernant mes semblables et moi même.

Pourquoi une poignée de voyous et de pilleurs se permettent de commettre des atrocités impensables (et dans le cas des dirigeants du GM, pendant des années) et quand c’est le moment pour leur filon de s’effondrer sous le poids de leur gloutonnerie et de leur stupidité écrasante, la puissance du gouvernement fédéral au grand complet n’a aucune difficulté à les aider en quelques jours ou même quelques heures? Cependant, en même temps, la blague que nous appelons le système médical américain , comprenant les compagnies pharmaceutiques et les assurances, assassinent des dizaines de milliers de gens par an, volent les cadavres et mutilent des victimes et les leaders du pays ne trouvent pas çà aussi important que de renflouer les entreprises de quelques-uns de leurs vils et riches copains. Cependant les « représentants politiques » ( voleurs, menteurs et racailles pillantes serait plus approprié) ont passé beaucoup de temps années après années à débattre du « terrible problème du système de santé » et il est clair qu’ils ne voient pas de crise tant que les morts ne les empêchent pas de recevoir des profits.

Et la justice ? Vous voulez rire! Est-ce qu’un individu rationnel peut expliquer l’origine de l’éléphant blanc au milieu de notre système d’impôts et dans notre système légal?

(Note : l’éléphant blanc est une expression anglaise : quand on veut ruiner quelqu’un, on lui offre un éléphant blanc, parce que celui-ci coûte plus qu’il ne rapporte )

Nous avons un système qui est bien trop compliqué à comprendre pour le plus intelligent des professeurs. Cependant, sans aucune pitié, il rend «responsables» ses victimes, clamant qu’ils sont tenus de se plier à des lois que même les experts ne comprennent pas .

La loi « requiert »une signature en bas des déclarations d’impôts, cependant personne ne peut dire franchement qu’il a compris ce qu’il signait; si ce n’est pas « contraint et forcé  » qu’est-ce que c’est? Si ce n’est pas une mesure de régime totalitaire , rien d’autre ne l’est.

Comment en suis-je arrivé là?

Ma plongée dans le vrai cauchemar américain a commencé au début des années 80. Par malheur, après seize ans d’école, j’ai tenu pour acquis, de manière absurde et pompeuse, que j’étais capable de lire et comprendre l’anglais .

Des amis m’ont présenté à un groupe de personnes qui étudiait le « code des impôts » et en discutait. Et particulièrement sur un article qui relatait les merveilleuses « exemptions  » qui permettaient à des institutions comme la vulgaire et corrompue église catholique de devenir incroyablement riche.

Nous avons attentivement étudié les lois (avec l’aide des meilleurs et des mieux payés parmi les spécialistes en droit ) et ensuite nous avons commencé à faire exactement ce que faisaient les « big boys » (sauf que nous ne volions pas à la congrégation et ne mentions pas au gouvernement sur des gros profits, faits au nom de Dieu). Nous avons fait bien attention que tout soit visible , nous avons suivi toutes les règles, exactement comme prescrit par la loi.

Le but de cet exercice et de nos efforts était d’aboutir à une réévaluation plus que nécessaire de nos lois qui permettaient à des monstres de religions organisées de se moquer des gens qui gagnaient leurs vies honnêtement. Cependant, c’est là que j’ai appris qu’il y avait deux « interprétations « pour chaque loi; une pour les riches, et une pour tous les autres …Oh, et les monstres, ce sont justement ceux qui font et imposent les lois; l’inquisition est toujours vivante et se porte bien dans ce pays de nos jours !!

Cette petite leçon de patriotisme m’a couté plus de 40 000$, 10 ans de ma vie et à réduit à zéro mon plan de retraite. Cela m’a fait réaliser pour la première fois que je vivais dans un pays avec une idéologie qui est basée sur un mensonge total et complet. Cela m’a aussi fait réaliser non seulement à quel point j’étais naïf , mais aussi l’incroyable stupidité du peuple américain qui gobe à fond sa liberté de merde…et qui continue à le faire les yeux fermés, malgré l’écrasante évidence de ce qu’il a sous les yeux .

Avant même de m’être vraiment guéri de la douleur cuisante de ma première leçon concernant la vraie justice de ce pays (vers 1984 après avoir terminé mes études d’ingénieur et encore passé 5 ans à « payer mes dettes »), j’ai senti qu’il fallait que j’essaye de réaliser mon rêve de devenir ingénieur indépendant.

A propos des ingénieurs et des rêves d’indépendance, je ferai une digression pour dire que je suis sûr d’avoir hérité de mon père sa fascination pour résoudre concrètement les problèmes. J’ai compris cela très jeune.

La signification de l’indépendance, cependant, m’ est venue plus tard, pendant mes premières années de fac, quand j’avais 18-19 ans et que j’habitais seul dans un appartement à Harrisburg, en Pennsylvanie . Ma voisine était une vieille dame à la retraite (plus de 80 ans me semblait être très vieux),veuve d’un ouvrier retraité des aciéries. Son mari avait travaillé toute sa vie dans les aciéries du centre de la Pennsylvanie avec la promesse de l’usine et de l’Union Syndicale qu’après ses 30 ans de service, il aurait une pension et une mutuelle médicale pour sa retraite. A la place, il a fait parti des milliers de gens qui n’ont rien eu à cause de la direction incompétente et du syndicat corrompu (sans oublier le gouvernement ) qui ont raflé l’argent placé pour les pensions et volé leur retraite. Elle n’avait plus que le minimum vieillesse pour survivre.

Rétrospectivement la situation était risible, parce que j’ai survécu pendant des mois d’affilée de pain et de beurre de cacahuète (ou de crackers Ritz quand je pouvais me le permettre). Quand j’ai connu un peu plus cette pauvre femme et entendu son histoire, je trouvais que ses problèmes était pires que les miens (moi après tout je pensais que j’avais la vie devant moi). J’ai été sincèrement choqué, quand nous échangions nos histoires et compatissions l’un avec l’autre et qu’à sa manière trés « grand-maternelle », elle essayait de me convaincre que ce serait plus « sain » pour moi de manger de la nourriture pour chat (comme elle), plutôt que du pain et du beurre de cacahuète. Je ne pouvais vraiment pas me résoudre à çà, mais mon impression était faite. J’ai décidé que je ne ferais pas confiance aux grandes entreprises pour prendre soin de moi, et que je deviendrais responsable de mon avenir et de moi-même.

Retour aux années 1980 où j’ai démarré un terrifiant contrat d’ingénieur en logiciels et 2 ans plus tard, grâce aux efforts « camouflés » d’Arthur Andersen (de la même clique que ceux qui nous ont amené Enron et autres calamités du même style), et du sénateur new yorkais Patrick Moynihan, nous avons vu passer la réforme des impôts de 1986 avec son paragraphe 1706.

Pour ceux qui ne sont pas dans le coup, voici le coeur du texte du paragraphe des impôts n° 1706, qui définit le texte de loi des travailleurs (ingénieurs compris) au sujet de leurs impôts.

Allez voir ce lien pour un compte-rendu de commission :

<http://www.synergistech.com/1706.shtml#ConferenceCommitteeReport> qui tend vers une interprétation du paragraphe 1706 et l’application du paragraphe 530, qui en est l’amendement. Pour savoir comment ces lois concernent les travailleurs des services techniques et leurs clients, lisez notre discussion ici :

<http://www.synergistech.com/ic-taxlaw.shtml>

Paragraphe 1706

Comment traiter certains personnels techniques

a) GENERAL Le paragraphe 530 de la déclaration de revenus de 1978 est amendé par ajout final du nouveau sous-paragraphe suivant.

d) EXCEPTION Ce paragraphe ne s’appliquera pas dans le cas d’un individu qui conformément à un arrangement entre le contribuable et une autre personne en fournissant des services pour une telle autre personne telle qu’un ingénieur, un designer, un programmeur informatique, un analyste de système ou autre travailleur ayant des compétences semblables dans un emploi semblable.

b) DATE EFFECTIVE L’amendement de ce paragraphe s’appliquera aux rémunérations reçues et services rendus après le 31 décembre 1986.

Note: « Une autre personne » désigne le client dans la relation traditionnelle de boutique.

Le « contribuable » est le recruteur, le courtier, l’agence ou la boutique.

« L’individu », « l’employé » , le « travailleur » , c’est vous.

Admettons, vous avez besoin de lire le texte de loi pour comprendre ce qu’il veut dire, mais ce n’est pas très compliqué. La ligne tout en bas revient à dire qu’ils auraient pu aussi bien mettre mon nom exactement dans le texte du paragraphe d). De plus, cela aurait été encore plus franc s’ils m’avaient carrément déclaré criminel et esclave sans citoyenneté. Vingt ans plus tard je n’arrive toujours pas à en croire mes yeux.

Durant l’année 1987, j’ai dépensé près de 5000 $ de ma poche et passé au moins 1000 heures de mon temps à écrire , imprimer, et envoyer du courrier à tout sénateur , parlementaire, gouverneur, ou limace qui voudrait bien m’écouter; aucun ne l’a fait, et ils m’ont tous généralement traité comme si je leur faisait perdre leur temps. J’ai passé d’inombrables heures sur les routes de L.A. pour aller à des réunions ou dans des groupes professionnels désorganisés qui essayaient de monter une campagne contre cette atrocité. Ceci pour seulement découvrir que nos efforts étaient facilement sapés par quelques taupes, des agents de change qui commençaient juste à apprécier l’argent provenant de la nouvelle déclaration de leur « liberté ». Oh, et ne l’oubliez pas, pendant tout le temps que je passais là-dessus, je perdais de l’argent et ne pouvais le facturer aux clients.

Après des mois de lutte, c’était devenu clairement un exercice futile. Ce que nous pouvions obtenir de mieux pour tout notre dérangement était un discours d’un porte parole de L’IRS, qu’ils n’allaient pas mettre en oeuvre cet amendement (traduisez : harasser les ingénieurs et les scientifiques). Il fut prouvé immédiatement que c’était un mensonge , et l’existence de cette loi a commencé à avoir son impact sur mon résultat comptable. C’était bien sûr l’effet désiré.

A nouveau mon plan épargne retraite est retombé a zéro. Si j’avais eu du bon sens , j’aurais abandonné l’ingénierie sans regarder en arrière.

Au lieu de ça, je fus très occupé avec des semaines de travail de 100 heures. Puis est arrivée la dépression de L.A. du début des années 1990. Nos dirigeants décidèrent qu’ils n’avaient pas besoin de toutes ces bases aériennes supplémentaires de Californie du Sud, elles furent donc fermées; juste comme çà. Le resultat fut une dévastation économique de la région qui rivalisa avec le fiasco trés médiatisé de Texas S & L. Cependant comme le gouvernement en fut la cause, tout lemonde se foutait des jeunes familles qui perdaient leur maison ou des rues entières de maisons abandonnées aux riches compagnies de prêts qui recevaient des aides du gouvernement pour «consolider» leur bénéfices exceptionnels. De nouveau, je perdis ce que j’avais mis de coté pour ma retraite.

Des années plus tard, après la tempête d’un divorce et la lutte constante pour maintenir mon entreprise, je me retrouvais de nouveau finalement à remonter la pente. Et puis il y eut la bulle informatique, puis le cauchemar du 11 septembre.

Nos dirigeants décidèrent qu’aucun avion n’avait le droit de voler, pour ce qui semblait être une éternité; et longtemps après cela, des zones spéciales comme San Francisco furent en alerte sécurité pendant des mois. C’est ainsi que l’accès à mes clients est passé à un coût prohibitif.

Ironiquement, après ce qu’ils avaient fait, le gouvernement vint à la rescousse des compagnies aériennes avec des milliards de $ provenant de nos impôts…comme d’habitude, ils m’ont laissé « moisir » et « crever » pendant qu’ils renflouaient leurs compères riches et incompétents AVEC MON ARGENT. Après ces évènements, j’ai perdu mon boulot, mais pas toutes mes économies et mon épargne retraite.

C’est à ce moment là que je me suis dit qu’il serait peut-être bien de changer. Au revoir la Californie, je vais essayer Austin pendant un moment. Alors j’ai déménagé, juste pour m’apercevoir que c’est un endroit avec un sens de la suffisance hyperdimensionné et où sacré peu de travail d’ingénierie est fait. Je n’ai jamais connu une période aussi difficile pour trouver du travail. Les tarifs correspondaient au tiers de ce que je gagnais avant le crash, car les tarifs ici sont fixés par les 3 ou 4 grandes compagnies du secteur qui s’entendent pour baisser les prix et les salaires.. Et tout ceci arrive parce que le département de la justice ne veut que « prendre » seulement et ne servir personne d’autre qu’elle même et ses riches copains .

Pour survivre, je fus forcé de cannibaliser mes économies et mon plan retraite. Ceci c’est passé lors d’ une année de dépenses mammouthesques et sans un seul dollar de revenus. Je n’ai pas rempli de déclaration cette année là, pensant que ce n’était pas nécessaire, vu que je n’avais pas eu de revenus. Le sordide gouvernement décida qu’ils n’étaient pas d’accord. Mais je n’ai pas été notifié à temps pour pouvoir enclencher une objection légale, alors quand j’ai voulu intenter une action en justice, on m’a dit que je n’y avais plus droit parcce que les délais de réclamation avaient expiré. Et voilà, encore 10 000$ pour des frais de justice.

Et maintenant nous arrivons au présent . Après mon experience avec le monde du CPA, suite au crash de mon entreprise, j’ai juré de ne plus jamais remettre les pieds dans un autre bureau de comptable. Mais me voilà de nouveau marié avec beaucoup de revenus sans justificatifs, sans oublier un nouvel outil de travail qui coûte très cher, un piano, que je ne savais pas utiliser. Après avoir longuement réfléchi, j’ai décidé que cela serait irresponsable de NE PAS demander une aide professionnelle. Une très grosse erreur.

Quand nous reçumes les imprimés, j’étais très optimiste, je pensais qu’ils étaient remplis correctement. J’avais apporté mes documents comptables de toutes les années précédentes à Bill Ross et il revint avec des résultats très semblables à ceux auxquels je m’attendais. Sauf qu’il avait négligé d’inclure le contenu des revenus de Sheryl (12 700$). Pour aggraver les choses, Ross savait tout du long que ça manquait, et je l’ignorais jusqu’a ce qu’il en fasse état en plein milieu de l’audit. A ce stade-là, il devint d’une évidence brutale qu’il se représentait lui- même et pas moi.

Je me suis retrouvé coincé au milieu de ce désastre, essayant de défendre des transactions qui n’avaient rien a voir avec tout ce qui relevait d’impôts. Des choses dont je n’avais rien su, et des choses que ma femme pensait n’avoir aucune importance pour quiconque. Le resultat final …bon, regardez autour de vous.

Je me rappelle avoir lu au sujet du crash de la bourse avant la « grande  » dépression, que de riches banquiers et hommes d’affaires sautaient par les fenêtres quand ils comprenaient qu’ils avaient cafouillé et tout perdu. N’est-ce pas ironique le chemin que nous avons parcouru en 60 ans dans ce pays, et que maintenant, ils savent comment régler ce petit

problème : ils volent tout simplement la classe moyenne (qui n’a rien le droit de dire dans tout cela, les élections sont une farce) pour se couvrir et c’est le « business comme d’habitude ». Maintenant quand les gros se « plantent », les pauvres meurent de leurs erreurs … n’est-ce pas une solution propre et intelligente?

De même que les agences du gouvernement, la FAA est souvent appellée l’agence « tombale », bien qu’elles ne soient pas la seule. Le dernier président marionnette GW Bush et ses copains ont pendant 8 ans aggravé de manière certaine les choses pour nous et cela devait être vrai pour tout le gouvernement. Rien ne change sauf s’il y a un comptage des présents ( sauf si c’est dans l’interêt des riches truies qui mangent dans l’auge du gouvernement ). Dans un gouvernement pleins d’hypocrites du haut en bas, la vie a aussi peu de valeur que leurs mensonges et leur lois à leur propre service.

Je sais que je ne suis pas le premier a décider que j’ai subi tout ce que je pouvais supporter. Cela a toujours été un mythe que les gens ont arrêté de mourir pour leur liberté dans ce pays, cela ne se limite pas aux noirs et aux immigrants pauvres. Je sais qu’il y en a eu d’innombrables avant moi et qu’il y en aura au moins autant après moi. Mais je sais aussi qu’en n’ajoutant pas mon corps au nombre, je m’assure que rien ne changera. Je choisis de ne pas regarder par-dessus mon épaule, en direction de « Big Brother » pendant qu’il désosse ma carcasse. Je choisis de ne pas ignorer ce qu’il se passe autour de moi, je choisis de ne pas faire semblant que le business ordinaire continuera. J’en ai juste assez.

Je ne peux qu’espérer seulement que les chiffres deviendront rapidement trop importants pour être blanchis, et ignorer que les zombies Américains se réveillent et se révoltent, il ne faut rien de moins. J’espère seulement qu’en touchant un nerf qui stimule l’inévitable double standard, le gouvernement réagira par des restrictions draconniennes encore plus stupides qui réveilleront les gens, leur montrant les voyous politiques pompeux et leurs mignons sans cervelles pour ce qu’ils sont. Il est triste d’avoir passé toute ma vie bien à essayer de croire qu’il n’en etait pas ainsi, mais la violence n’est pas la réponse, mais c’est la seule réponse. La blague cruelle, c’est que les vrais gros tas de merde au sommet l’ont toujours su et ils ont rigolé d’imbeciles comme moi, et ont utilisé cette connaissance contre nous.

J’ai lu une fois que la définition de la folie, c’est de répéter plusieurs fois le même processus et s’attendre à ce que soudainement le résultat soit different.

Je suis finalement prêt à arrêter cette folie. Et bien Monsieur Big Brother IRS, essayons quelque chose de différent; prenez ma livre de chair et dormez bien.

Le credo communiste: de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.

Le credo capitaliste: de chacun selon sa crédulité, à chacun selon son avidité.

Joe STACK (1956-2010)

http://www.marianne2.fr/Joe-Stack,-le-crash-du-reve-americain_a189594.html


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