mardi 2 mars 2010
HIVER ARCTIQUE de Arnaldur Indridason
Un soir glacial de janvier à Reykjavik, le corps d'un petit garçon est retrouvé au pied d'un immeuble de banlieue. Il avait 12 ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande.
Erlendur et son équipe n'ont aucun indice, mais le frère aîné de la victime disparaît avec la complicité de sa mère. Erlendur va explorer tous les préjugés qu'éveille la présence croissante des immigrés dans une société fermée.
Une autre enquête mobilise Erlendur, une femme trompée qui croyait au grand amour, a disparu, et une femme mystérieuse appelle le commissaire sur son portable pour pleurer, ce qui va permettre au commissaire de révéler ses dons de diplomate. Par ailleurs, son fils et sa fille s'obstinent à exiger des réponses qu'il n'a aucune envie de donner.
Mon avis :
C’est une enquête difficile qui attend Erlendur et son équipe. Un enfant de 12 ans est retrouvé allongé, dans la neige rougie par son sang, devant son immeuble.
Comme à son habitude, Indridason nous parle des problèmes de l’Islande ( et ici du monde entier). Dans cet épisode - car je pense que nous pouvons parler d’épisode, étant donné que nous suivons la vie chaotique de son personnage principal, Erlendur Sveinsson, qu’il y a une chronologie dans les événements survenus aux différents personnages - plusieurs scénarios s’offrent aux enquêteurs : crime raciste : le petit Elias est d’origine thaïlandaise, population immigrante en Islande, crime “sexuel” : Elias aurait-il croisé la route d’un pédophile, règlement de compte entre bandes rivales, trafic de drogue qui aurait mal tourné, ou crime gratuit. Pas Facile pour Erlendur de relever les témoignages car personne ou presque ne veut donner sa véritable opinion. Et la mère du petit qui n’a pas confiance en la police et cache son fils aîné pour ne pas qu’il aille en prison. Ca n’arrange rien. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Pauvre Erlendur ! de plus une femme qui a disparu et dont on lui a confié l’enquête lui téléphone mais ne donne aucun indice sur le but de ses appels. Que faire ??? Et puis, qui est réellement cette femme, est-ce bien elle ?, et que veut-elle ?
A la différence des autres romans de Arnaldur indridason, dans cette affaire nous n’avons pas à puiser dans les méandres du passé. Les protagonistes nous entrainent plutôt dans une course contre la montre pour retrouver le ou les coupables. Donc plus de rythme dans ce nouvel opus.
Franchement après une lecture mitigée de “l’homme du lac”, c’est avec appréhension que j’ai commencé la lecture d’ “hiver arctique”. Mais je me suis régalée.
Beaucoup de rebondissements, deux enquêtes en parallèle, la vie privé d’ Erlendur prend un tournant qui le surprend, pas de retour dans le passé, de l’action, tout ce que j’attends d’un bon roman policier. Et Erlendur devient au fil de ses enquêtes de moins en moins antipathique. Il tente de s’ouvrir aux autres, à côtoyer les vivants les écouter. J’ai donc hâte de lire “la femme en vert”.
INDRIDASON Arnaldur, la lettre “I” du challenge ABC. CLICK