Film de Tom Ford (2010)
Avec Colin Firth, Julianne Moore, Matthew Goode, Ginnifer Goodwin, Nicholas Hoult, Ryan Simpkins, Paulette Lamori, Jon Kortajarena, Teddy Sears, Paul Butler.
Los Angeles, 1962. Depuis qu'il a perdu son compagnon Jim dans un accident, George Falconer, professeur d'université Britannique, se sent incapable d'envisager l'avenir. Solitaire malgré le soutien de son amie la belle Charley, elle-même confrontée à ses propres interrogations sur son futur, George ne peut imaginer qu'une série d'évènements vont l'amener à décider qu'il y a peut-être une vie après Jim. (source cinemovies)Plusieurs jours après, A Single Man reste en mémoire avec des images où l'esthétisme et l'élégance apparaissent comme l'une des grandes qualités de ce film.
Entre autres belles choses.
Je n'y connais rien en mode, pas plus que le couturier Tom Ford, sa première réalisation n'est pas que raffinement et bonheurs visuels, il nous révèle (déjà) une belle histoire au cinéma.
Dès la sortie de la bande-annonce, je suis tombée amoureuse de ces images stylées, de ce montage silencieux, de cette musique de Abel Korzeniowski, de ces visages et expressions, et de Colin Firth, méconnaissable, et diablement sexy.
Un accident de voiture, George doit continuer à vivre sans Jim, avec qui il a vécu pendant 16 ans. Des réveils en sursaut, un au revoir qu'il n'aura pu dire à l'homme de sa vie, le teint blafard, sa vie n'a plus de goût ni de saveur. L'image à l'écran a peu de couleur, avec une teinte bleue-grisée.
Au fil des rencontres, George commence à respirer à nouveau, à sourire, à rêver de belles choses. Les instants sont éphémères, l'image se colore en des nuances plus chaudes, pleines de soleil. Un sourire, un bel homme, une amie proche. Des souvenirs également, aussi rayonnants en couleurs qu'en noir et blanc.
Le temps s'égrène, les aiguilles des horloges claquent, pas assez rapidement pour George, ou trop lentement, tout n'est que souffrance sans Jim...
Réflexions, abandon de soi, il vit certainement le chemin le plus éprouvant qu'il n'est jamais connu.
Colin Firth donc. J'ai découvert un nouveau Colin Firth. Superbe. Incroyable. Il mérite la statuette, si si!
Le film n'est pas centré seulement sur le deuil, la vie des autres autour de George nous est aussi montrée, ses voisins, ses élèves (il est professeur de littérature à l'université). J'ai beaucoup aimé le discours qu'il fait sur la peur et la haine envers les autres. L'histoire se passe dans les années 60, en pleine guerre froide, tout n'est que peur de l'autre, peur des missiles, peur de tout, des situations, des gens, une haine envers tout ennemi potentiel. La stupidité des gens...
C'était un billet un peu décousu, A Single Man est un film qui m'a enchanté vous l'aurez compris. C'est devant un film comme cela que je sais pourquoi j'aime tant le cinéma. Et je veux bien que Tom Ford revienne avec d'autres films. 5/6
A suivre un extrait du film avec la rencontre entre George et Jim :