À propos du noir pour ce produit, il faut revenir sur la technologie eInk. Les pigments blanc et noir y sont emprisonnés dans une capsule qui forcément possède un indice de transparence. Ainsi, blanc et noir ne sont pas purs, mais perçus comme gris clair et gris sombre. Sur le Mirasol, le miroir colle la membrane pour empêcher la lumière de se réfléchir… Le noir est ainsi profond (du fait de l'absence de lumière) ce qui compense assez bien le côté gris du blanc. Le noir est donc très bon et nous avons pu en juger le contraste est meilleur que sur les périphériques eInk.
Sur la vitesse d'exécution, le prototype présenté par Qualcomm est impressionnant puisqu’il montre que le mouvement est possible sur ce papier… Nous sommes loin des 2 à 8 images secondes de eInk. On observe un peu de rémanence et on sent bien qu’une image très très rapide doit souffrir un peu. Les ingénieurs promettent que cela vient du driver et non du papier, chose qui restera à voir quand en fin d’année 2010 le papier devrait être mis sur le marché.
Mais en fait qu’importe. Il n’est pas certain que la vidéo soit de toute façon ce qui apporte le plus à l’édition… En revanche, le fait de pouvoir manipuler de façon tactile un écran qui réponde comme un iPhone ou un iPad, tout en conservant les avantages du papier électronique vis-à-vis d’un écran lumineux, voilà qui présente beaucoup d'intérêt… Et cette mission est complément remplie.
L’écran ne semble pas souffrir d’un mauvais angle de vue, mais l’interférométrie provoque une vibration des couleurs lorsque l’on fait pivoter le papier. Rien néanmoins qui soit gênant.
Perspective d’évolution… Il n’est pas nécessaire de préciser à ce stade que cet écran nous a impressionnés : belle couleur, rapide, stable en mode off. Peu gourmand en énergie ? Nous n’avons pas pu en juger sur place. Mais nous avons aussi été séduits par les perspectives d’évolution de ce papier.
Eink offre environ 170 dpi et certains papiers comme un d’Espon monte (en labo) à 400 dpi. Mirasol est à 225 dpi… mais justement pour résoudre leur problème de blanc Qualcomm a besoin de minimiser la distance de réfection entre le miroir et la membrane… c’est donc en améliorant la définition qu’ils amélioreront le blanc. Ce qui signifie simplement que ce papier devrait rapidement gagner en finesse et en contraste à l’avenir. Alors que chez eInk la translucidité de la capsule et du substrat pour améliorer le blanc et le noir sont un problème que de notre point de vue ils auront du mal à améliorer.
Le gamut ne m’a a priori pas semblé très grand, mais les ingénieurs de Qualcomm se défende par un nouvel indice pour mesurer la qualité d’un écran réflexif : mobile color depth.
Il est vrai que les écrans lumineux souffrent terriblement à la lumière. Mais il est encore plus vrai que les écrans réflexifs souffrent de la lumière qu’ils réfléchissent justement… Or cet indice prend en compte les variations de conditions extérieures pour donner un indice qualitatif de l’écran. Nous allons pas rentré dans les détails les explications sont ici. Cependant, l’écran souffre un peu d'une basse lumière… il est très sombre. Il faut tout de même être sous une source lumineuse ou en pleine lumière… c’est la même chose pour le vrai papier, mais en basse lumière on ne voir pas bien le Mirasol. La lisibilité est excellente et les couleurs bluffantes.
C’est manifestement d’une des technologies majeures. Il est d’ailleurs couru d’avance que les constructeurs se préparent à l’intégrer.
Durant la conférence Mirasol l’ingénieur présent à poser la question en préambule de savoir si certain dans la salle appartenait à des sociétés qui désignent des appareils. Lorsqu’un ingénieur de Sony derrière moi s’est manifesté le représentant de Qualcomm à lancé une boutade en lui rappelant qu’un NDA existait entre Sony et Qualcomm à ce sujet. C’est un faux scoop puisqu’il est évident que cette technologie est faite pour les Readers de livres émergents.