Critique en avant-première : Daybreakers (par Jango)

Par Jango


Synopsis :

En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu'une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et oeuvre sans relâche à la mise au point d'un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d'hommes. Lorsqu'il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer. Désormais, fort d'un savoir que vampires et humains veulent s'approprier à tout prix, Edward va se retrouver au centre d'un affrontement absolu dont l'enjeu décidera de l'avenir des deux espèces...

Critique :
Et un film avec des vampires, un ! Véritable phénomène de mode, nos amis au dents longues sont à l’honneur sur les petits et grands écrans depuis maintenant quelques années, à tel point que le sentiment d’overdose prédomine presque systématiquement.
Entre Twilight, True Blood, Morse, the Vampire diary, Cirque du freak etc etc… force est d’admettre qu’il y en a pour tous les gouts, tous les registres mais surtout de toutes les qualités. Parmi ces titres, si vous ne deviez en voir qu’un (je parle des films, je n’ai jamais regardé les 2 séries pré-citées), je ne saurai que trop vous conseiller Morse, petite pépite Suédoise !
Bref, Daybreakers avec son casting plus alléchant (Sam Neill, Ethan Hawke, Willem Dafoe et Isabel Lucas (dernièrement vue dans Transformers 2)) et son pitch pour une fois original avait des arguments à défendre sur le papier. En effet, finis les stéréotypes des vampires vivants cachés. Ici, la terre est presque entièrement peuplée de vampires et seuls survivent à peu près 5% d’êtres humains. Mais qui dit peu d’êtres humains dit aussi moins, voire plus de sang à boire.

Et c’est là que notre intrigue prend son sens puisque ce sont les vampires qui vont connaitre la pénurie de sang et devenir une espèce également menacée. La substance d’or est donc une denrée rare qui s’échange, se monnaye, se gagne…  à tel point que les humains sont cultivées pour fournir le sang en quantité suffisante. Un parallèle évident avec notre société actuelle, que ce soit pour la nourriture, l’argent ou le pétrole. En ce sens, le scénario faisait preuve de recherche créative de part la dimension sociale qu’il proposait.
Mais même si l’idée de base s’avérait prometteuse, cela n’a pas suffit à donner un bon film à l’arrivée. Et oui, bien malheureusement Daybreakers déçoit sur à peu près tous les fronts. Une fois passé la présentation du système économique dirigé par les vampires, et dans lequel Edward (tient donc…) est un hématologue à la recherche d’un substitut au sang, le reste n’est que petite série B sans intérêt. Notre personnage central est évidemment quelqu’un de tiraillé par sa société. Il n’éprouve pas de désir pour le sang humain contrairement à son boss (Sam Neill) pour qui tout est une histoire de business. C’est donc un gentil vampire qui va aider le premier groupe d’humains en danger venu. Évidemment ce groupe va lui permettre de découvrir qu’il existe un remède pour redevenir humain et évidemment, il va choisir cette voix immédiatement. Démarre alors une vendetta anti-vampire pour faire que tout le monde redevienne normal (si le terme peut être utilisé).

Une ligne directrice d’une simplicité à faire peur… Le pire, c’est que le film semble l’assumer totalement en ne proposant à aucun moment une once d’originalité. Au fil des actions qui s’enchaînent, les nouveaux personnages introduits demeurent soit caricaturaux (Willem Dafoe) soit inutiles (pauvre Isabel Lucas une nouvelle fois reléguée au rôle de faire valoir). Je passe outre les SFX peu convaincants en raison du budget limité. Restent à sauver quelques séquences de fusillades et des passages de charclages sympathiques, en dehors de cela...
Passant à coté de toutes les opportunités offertes par une histoire au demeurant riche, Daybreakers se cantonne à un statut de film anecdotique… pas désagréable à regarder mais sincèrement inutile.

Sortie officielle française : 3 mars 2010