Un écart qui se creuse au niveau national avec le PS
Au niveau national, les Verts ne semblent plus en mesure de contester le leadership du Parti socialiste. Selon les dernières vagues des instituts, Europe Ecologie stagne actuellement entre 11% et 14 % des intentions de vote. A l’inverse, le Parti socialiste est crédité de 26 % à 29% selon les instituts et bénéficie d’une bonne dynamique. Parti de 21% des intentions de vote en octobre 2009 selon CSA, le PS a franchi la barre des 27% début février. Paradoxalement, ce scrutin à deux tours ne semble pas profiter aux Verts, une partie des électeurs d’Europe Ecologie ayant désertés les rangs pour jouer la carte de l’unité dès le premier tour, comme le confirme le sondage IFOP du 15 février : 27 % des électeurs ayant voté pour Europe Ecologie aux européennes, donneraient leur suffrage au candidat PS dès le premier tour.
Un président vert en Alsace ?
Pour les Verts, la bonne surprise pourrait venir de l’Alsace. Le décès du Président de Région Adrien Zeller, ardent défenseur de sa région, a ouvert le jeu dans l’une des seules régions détenues par la droite; Selon un sondage Ifop/Public Sénat paru début février, le candidat Europe Ecologie coifferait au poteau le candidat Jacques Bigot (PS) et s’imposerait au second face à Philippe Richert (UMP) handicapé par le maintien du FN.
Europe Ecologie est sur la corde raide. L’outsider doit transformer l’essai et démontrer que 2009 n’était pas qu’un coup isolé. Les résultats de mars prochain conditionneront fortement la stratégie pour les présidentielles. Un score médiocre viendrait déséquilibrer le rapport de force avec le PS, ruinant du même coup le rêve d’une véritable coalition plurielle en 2012.