La campagne de proximité de Jacques Bigot semble porter ses fruits. Dans un nouveau sondage, l’Alsace pourrait basculer à gauche, et plus précisément au Parti
Socialiste.
Qu’importe, d’après ce sondage, que ce soit un duel ou une triangulaire au second tour, « l'Alsace pourrait passer à gauche ».
Et pourtant, l'Alsace, qui était encore la région la plus sarkozyste de France avec 65,5% des voix Nimbus 1er en 2007, subit l'érosion de la popularité du président
tout en payant un lourd tribut à la crise avec un bond de 20% du chômage et la plus forte progression des défaillances d'entreprises.
Le sondage confirme la défaite de l'UMP prédite par un sondage début février mais attribue la présidence de la Région plutôt au PS qu'aux écologistes, sur une liste
unitaire. Le rassemblement devra donc se faire pour le second tour, mais là, nulles craintes, elle se fera.
Au premier tour, la liste UMP obtiendrait 33% face au PS (19%) et Europe écologie (15%), le Front national obtenant 12% et la liste régionale d'extrême-droite
Alsace d'Abord 5%.
Au second tour, le sondage envisage un duel avec une liste d'union PS/Europe écologie qui obtiendrait soit 55% des suffrages si elle est conduite par le PS Jacques
Bigot, soit 53% si elle est menée par l'écologiste Jacques Fernique.
L'UMP serait largement battue avec 45 ou 47% des voix selon le cas.
Si le FN de Patrick Binder se maintenait, la liste d'union de la gauche/écologiste obtiendrait 46% des voix, l'UMP 41% et le FN 13%.
Le sondage montre aussi que l'électorat centriste alsacien, qui s'était regroupé autour de l'ancien président décédé, Adrien Zeller, ne semble pas se reconnaître
dans une liste trop typée UMP. Cette dernière partant la fleur au fusil, ne voyait sans doute pas l’intérêt de construire une liste de rassemblement. Le simple nom de la veuve d’Adrien Zeller
semblait suffire à Richert. De se point de vue, Jacques Bigot a fait le bon choix.
Avec une abstention de 46% aux premier et second tours, les trois petites listes d'extrême-gauche sont balayées avec 2% des voix chacune. Le MoDem conduit par
l'ancien porte-parole des Verts Yann Wehrling obtiendrait 5%.
(sondage CSA-Le Parisien-Aujourd'hui en France, réalisé les 23 et 24 février, sur un échantillon de 801 personnes inscrites sur les listes électorales en
Alsace).