Avec talent et modération, Corinne Lepage dresse une sorte de constat de décès du Modem du moins au niveau de sa capacité à avoir répondu aux espoirs initiaux.
Le Modem est en crise.
Il a connu quatre évolutions.
Tout d'abord, il est passé de la cohérence à l'éclatement. Bon nombre de Départements sont confrontés à des conflits publics durs.
Ensuite, il a enterré sa faculté d'équilibre. Il a basculé à gauche dans les accords possibles et renie ainsi l'un des mystères qui pouvait entretenir sa force.
Puis, troisième phénomène, il a perdu son aura d'originalité. Il s'est banalisé. Il est devenu un parti comme les autres.
Enfin, il paraît dépourvu d'avenir. La démonstration permanente des muscles de la majorité présidentielle et du PS accréditent l'idée que la présidentielle de 2012 lui sera très difficile car les "hors partis" s'appellent Villepin ou Royal. Le Modem est ainsi bien ailleurs ni dans les partis puissants ni dans les hors parti à la mode...
Si François Bayrou ne change pas rapidement la donne, les prochains moins s'annoncent très difficiles.