Respectueux de toutes les croyances et fidèle au principe de laïcité, le législateur s'est toujours refusé à définir les religions. Pour les même raisons, il n'existe aucune définition des notions de "secte" ou de "dérive sectaire".
Face à l'impossibilité de définir ces notions, la commission d'enquête parlementaire de 1995 a retenu les critères suivents pour les appréhender et les caractériser :
- la déstabilisation mentale ;
- le caractère exorbitant des exigences financières ;
- la rupture avec l'environnement d'origine ;
- l'existence d'atteintes à l'intégrité physique ;
- l'embrigadement des enfants, le discours antisocial, les troubles à l'ordre public ;
- l'importance des démêlés judiciaires ;
- l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels ;
- les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics.
Déceler l'influence sectaire dans le comportement d'un proche
- l'adoption d'un langage propre au groupe ;
- la modification des habitudes alimentaires ;
- le refus de soins ;
- une situation de rupture avec la famille ou le milieu social ;
- un engagement exclusif pour le groupe ;
- une soumission absolue, un dévouement total aux dirigeants ;
- la perte d'esprit critique et la réponse à toutes les interrogations existentielles.
Comment réagir ?
- s'informer sur le groupe fréquenté par la personne : ses rites, sa philosophie, son vocabulaire ;
- respecter la personne et tenter de lui faire prendre conscience des contrevérités dans les doctrines proposées ;
- rester ouvert au dialogue et ne pas la culpabiliser.
Maintenir le lien
- en entretenant des contacts aussi fréquents et amicaux que possible ;
- en valorisant ce qu'elle représente pour son entourage familial et social ;
- en évoquant les souvenirs positifs partagés.
Être prêt à l'accueillir si elle décide de sortir du groupe