Les critères de la dérive sectaire

Publié le 01 mars 2010 par Toulousejoyce

Respectueux de toutes les croyances et fidèle au principe de laïcité, le législateur s'est toujours refusé à définir les religions. Pour les même raisons, il n'existe aucune définition des notions de "secte" ou de "dérive sectaire".

Face à l'impossibilité de définir ces notions, la commission d'enquête parlementaire de 1995 a retenu les critères suivents pour les appréhender et les caractériser :

- la déstabilisation mentale ;

- le caractère exorbitant des exigences financières ;

- la rupture avec l'environnement d'origine ;

- l'existence d'atteintes à l'intégrité physique ;

- l'embrigadement des enfants, le discours antisocial, les troubles à l'ordre public ;

- l'importance des démêlés judiciaires ;

- l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels ;

- les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics.

Déceler l'influence sectaire dans le comportement d'un proche

- l'adoption d'un langage propre au groupe ;

- la modification des habitudes alimentaires ;

- le refus de soins ;

- une situation de rupture avec la famille ou le milieu social ;

- un engagement exclusif pour le groupe ;

- une soumission absolue, un dévouement total aux dirigeants ;

- la perte d'esprit critique et la réponse à toutes les interrogations existentielles.

Comment réagir ?

- s'informer sur le groupe fréquenté par la personne : ses rites, sa philosophie, son vocabulaire ;

- respecter la personne et tenter de lui faire prendre conscience des contrevérités dans les doctrines proposées ;

- rester ouvert au dialogue et ne pas la culpabiliser.

Maintenir le lien

- en entretenant des contacts aussi fréquents et amicaux que possible ;

- en valorisant ce qu'elle représente pour son entourage familial et social ;

- en évoquant les souvenirs positifs partagés.

Être prêt à l'accueillir si elle décide de sortir du groupe