"La fin d'une ère d'expansion pour la BBC" titrait le Times vendredi : fermeture de deux radios numériques (6Music et Asian Network), de deux chaînes pour ados (BBC Switch et Blast1), limitation du budget visant à acquérir les droits des retransmissions sportives, réduction de moitié du site internet (et budget dédié amputé de 25 %)... et au final 600 licenciements (à noter que le site web emploie toute de même 1 400 personnes). Tout en sachant qu'en 2007, la BBC avait déjà procédé à quelques 1 800 licenciements.
Objectif de son directeur général, Mark Thompson : réaliser une économie d'environ 500 millions de dollars sur les 5 milliards et demi de fonds que reçoit annuellement la vénérable institution. Deux raisons à cette cure d'amaigrissement : la possible arrivée au pouvoir des conservateurs (aidés en cela par les multiples scandales ayant éclaboussé le gouvernement de Gordon Brown), qui entraînerait un gel de ses redevances (prélevées sur les foyers équipés d'une télévision), ainsi que sa position dominante dans le paysage médiatique anglais, jugée déloyale par bon nombre de ses concurrents.
Le plan, actuellement examiné par le BBC Trust (son conseil d'administration), sera rendu public le mois prochain. Les syndicats sont par contre déjà en ordre de bataille, prêts à défendre les salariés de la "Beep".