Il a trente quatre ans. Un beau palmarès, marqué par un titre mondial de poursuite en 2005, huit victoires en coupe du monde. Mais voilà, il lui manque une médaille olympique. Vincent Vittoz a-t-il joué de malchance ? Probablement pas, c'est le sport. Parfois ça veut sourire, parfois non. A Vancouver, ça ne l'a pas fait. Plutôt en fin de carrière qu'en début, il venait chercher la breloque qui lui manquait. Cinquième du 15 km libre à 4 secondes du podium, 15e de la poursuite suite à un bris de bâton et un manque de glisse, 7e du sprint par équipes à cause de la chute de son partenaire Cyril Miranda, qui se fait marcher sur un ski dans son avant-dernier tour, puis 4e du relais à un rien de la deuxième place et enfin 13e du 50 km classique. "Toz" n'a pas démérité, mais cette fois, ça n'a pas sourit. Comme il l'expliquait dans le Dauphiné Libéré : "Tu prends un tacle, tu te relèves, tu en prends un autre, tu te relèves. Mais au bout d'un moment, cela devient de plus en plus difficile de se relever."
Dans les prochaines semaines, il prendra la décision de continuer où non sa carrière. Bien sûr, il a trois filles à la maison. Bien sûr, la motivation à l'entraînement n'est certainement plus la même qu'avant. Mais l'an prochain, il y a une coupe du monde dans sa station, La Clusaz, organisée par son frère Stéphane. Et puis de beaux championnats du monde se profilent, en février, à Oslo. Alors il va réfléchir... Probablement qu'on le reverra porter le dossard la saison prochaine. Et dans une interview accordée à l'Equipe TV (voir ci-dessus), il lançait : "C'est peut-être ma dernière course olympique". Ce "peut-être" laisse un maigre espoir, mais un espoir à tout ceux qui rêvent de le voir monter sur un podium olympique. A Sotchi, il aura 38 ans. L'age de Hjelmeset à Vancouver, deuxième avec le relais norvégien...