Et si possible...

M. Alban L. , 36 ans, entré au foyer de post-cure le 01 Mai 2006 après une période d'essai d'une semaine en janvier de la même année.
Patient d'origine chinoise, né au Cambodge et arrivé en France à l'âge de 2 ans.
Aîné d'une fratrie de trois. Parents divorcés. Plus de liens avec le père.
Sans véritablement de domicile fixe, vivant tour à tour à Lognes chez la mère, à Noisiel chez l'ami, à Chalaux dans sa maison de campagne et à Paris à son lieu de travail lorsqu'il est appelé à faire des nuits de garde.
Actuellement infirmier mais ne se définit pas comme tel. Préfère se dire errant à la recherche du bonheur.
Possède une mutuelle qui lui coûte la peau des fesses et qui ne lui sert pas à grand chose étant donné son aversion pour les visites chez les docteurs en tous genres.
Pas d'ATCD médicaux, chirurgicaux, ni psychiatriques.
Alterne depuis son entrée des périodes de déprime avec apathie, repli sur soi, remise en cause de ses propres capacités, angoisses mineures et des périodes de sub-excitation se traduisant par un état de mieux-être, d'euphorie maîtrisée, d'hyper-activité, d'achats compulsifs (non moins plaisants) et de familiarité, toujours contrôlée, au sein du groupe. Les troubles du sommeil, persistant au cours du temps, ne semble plus être un souci pour lui.
Ne présente cependant pas d'idées délirantes, ni de risque d'hétéro ou d'auto agressivité.
Pas de notion d'addiction non plus, si ce n'est aux deux T, tabac et thé qu'il prend simultanément : rituel apaisant ?
Pas de déni non constructif, accepte plutôt bien ses symptômes, arrive à les verbaliser.
Compliant au sein du service, respectant scrupuleusement le cadre.
Patient agréable, souriant, beaucoup dans l'observation des petites habitudes de chacun, discret, ne posant pas de problèmes particuliers.
Parfois ambivalent et quelque peu hésitant quand il s'agit de faire des choix, mais semble gérer sans trop de difficultés.
Aime le cinéma, la mode des années 70, la photographie, changer de look, manger, la complicité, rire et aussi pleurer.
Le projet serait de le maintenir dans un état assez stable, aussi bien du point de vue de l'humeur que du point de vue de ses activités professionnelles et personnelles, afin qu'il puisse accéder à une quiétude intérieure et si possible, aimer la vie...
Déformation professionnelle, quand tu me tiens...