On croyait être débarassés de Jason DeRülo, le mec qui nous avait "offert" le très répétitif Watcha say, avec toutes ces voix de vocoder sous hélium (ou de Chipmunks, au choix). Il faut croire que non. On croyait aussi que l'intérêt soudain que nous portions à la chanson allait disparaitre, petit à petit, comme à chaque fois que nous sommer irrésistiblement attirés vers un titre que nous savons pourri (ça fait quelques semaines qu'on est tiraillés). Mais non, avec In my head, son second single, le chanteur né à Haïti (d'où son nom de famille originel, Desrouleaux - "Vis ma vie: j'ai un nom difficile à porter") a décidé de porter le coup de grâce. On se rassure en se disant que nous ne sommes pas les seuls, puisque le titre pointe en tête du classement singles anglais depuis hier, établissant déjà une meilleure performance que son single précédent.
Pour résumer ce titre, inutile de vous dire qu'il ne reste plus grand chose des voix agaçantes de Watcha say, ni plus grande trace de r'n'b vaporeux et insipide. A la place, c'est un son pop/rock (toujours insipide, certes), porté par guitares et batterie, qui donne son rythme à la chanson. Outre un refrain assez efficace, on retient les couplets, un peu façon S.O.S. (Let the music play) de Jordin Sparks. Une oreille avisée aura reconnu la production de JR Rotem (S.O.S., celui de Rihanna), qui a décidé de signer toutes ces dernières productions de ce son étrange (0:04) qui donne l'impression d'être dans les gradins d'un match de foot, ainsi que de ses initiales ("JRRR..") (ça s'appelle le complexe du producteur reconnu, parlez-en à Darkchild & RedOne).
Bref, si vous faites encore partie des rares amateurs de musique pop facile n'ayant pas encore entendu ce chef-d'oeuvre de conformité basique mais efficace, jetez-vous dessus (on avait oublié de vous parler du clip très Like I love you de Justin, tiens). Il n'y aura sûrement pas pour tout le monde (et c'est peut-être tant mieux).