Le torchon n'a pas fini de brûler entre les deux formes et reste à savoir laquelle des deux l'emportera au paradis. Voilà deux mois - eh oui, déjà... - Steve Jobs avait encore emporté l'adhésion de tous, ou presque (l'actionnariat d'Apple avait fait grise mine) en présentant l'iPad. La fameuse tablette qui allait tout emporter dans le paysage du livre numérique. Oui, mais... pendant ce temps-là, ou presque, Amazon faisait du lobbying à grande échelle auprès de ses éditeurs partenaires, rapporte le New York Times.
Alors que le cybermarchand de Seattle était en train de faire passer des accords pour s'assurer que les livres numériques seraient toujours proposés aux prix les plus bas possibles, en échange de hausse de revenus pour les éditeurs, finalement, Amazon s'est fait griller la politesse par Steve Jobs. En présentant son modèle économique basé sur des prix entre 12,99 $ et 14,99 $, M. Apple a su séduire les éditeurs et les convaincre de travailler avec lui pour que leurs ouvrages soient disponibles sur le déjà populaire iPad.
Et ce 27 janvier donc, Jobs est sur scène pour la présentation de l'iPad, et Amazon passe coups de fil sur coups de fil, afin d'obtenir toutes les informations possibles sur les accords prévus entre éditeurs et Apple. Bien déterminé à ne pas se faire sortir de la course par la firme à la pomme, ou tout autre acteur du secteur. Mais les appels ne limitaient pas à l'édition, la presse reçut également son lot d'appels, toujours avec la même intention : en savoir plus sur les accords. Et pouvoir contre-attaquer.
Sauf qu'aujourd'hui, voilà qu'une situation assez puante se présente et que les éditeurs de contenus ont le cul entre deux chaises, avec un crocodile qui attend patiemment de mordre s'ils venaient à tomber. Position inconfortable ô combien !
C'est simple : d'un côté de la couleur, du multimédia, du tactile et la marque Apple... de l'autre, toutes les personnes déjà clientes chez Amazon, et autant d'abonnés que l'on pourrait perdre si les mauvaises décisions sont prises. La séduction de la nouveauté, contre l'assurance de ce que l'on connaît déjà...
Alors, pour éviter de perdre ce parc de clients constitué autour du Kindle, certains éditeurs pourraient signer ce nouveau contrat proposé par Amazon, et proposer un contenu autre sur l'iPad, sans que l'on ne dispose encore de plus de détails. Et surtout, on attendrait l'arrivée d'un nouveau modèle chez Amazon, plus complet et plus proche de l'iPad, qui permettrait de mettre en vente les mêmes contenus que sur la tablette.
La guerre des prix n'a pas fini de faire rage, c'est moi qui vous l'dis !