Devenu un rituel avec l'explosion du déficit de la sécurité sociale, le déremboursement ou le moindre remboursement par la Sécu de nombreux médicaments se poursuit. Ce sont plus de 200 médicaments pourrait baisser de 35 % à 15 %, mais les laboratoires ont un mois pour contester cette mesure, a annoncé l'Assurance maladie vendredi, confirmant une information de l'Agence de presse médicale (APM). En octobre 2009, le ministère de Roselyne Bachelot avait déjà annoncé qu'une centaine de médicaments seraient concernés. Parmi les médicaments visés figurent le Rhinadvil, la Flammazine, Zovirax Crème, Eryfluid ou l'Hexomédine. Raison invoquée à cette nouvelle baisse de remboursement : leur « service médical rendu » (SMR) était jugé faible ou insuffisant par la Haute Autorité de santé (HAS).
Plus prosaïquement, il s'agit d'une nouvelle mesure à la marge pour tenter d'enrayer le creusement des déficits. En effet, comme le note le docteur Faraj Chemsi, la France a dix ans d'avance sur les déficits du système de retraite. Les dix milliards d'euros de déficit de 2010 sont les 10 milliards prévus en 2020... Triste illustration des propos de Frédéric Bastiat tenus en 1850 : « Que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ? Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. »
Une proposition de bon sens reste cependant à explorer pour sortir de la spirale du déficit, qui mène la France à la faillite : la mise en concurrence de l'assurance maladie avec des assureurs privés. Loin de mener à la disparition du « modèle social français », ces réformes en sont au contraite la condition nécessaire. Car le système actuel ne mène qu'à une chose : la faillite.