Il semble que les miroirs,
avec leur puissance d’illusion,
plus que tout autre objet,
nous donnent l’idée du temps,
autant dire celle d’une profonde immobilité,
d’un chemin que nous sentons clos
quoiqu’il soit infini,
sous nos yeux.
Nous regardons la flamme,
et nous ne pensons pas
qu’elle n’est plus celle
que nous avons regardée
un instant auparavant.
(Leonardo Sinisgalli)