Face à l’ampleur du désastre qui a frappé la France ce week-end, le gouvernement a réagi de manière exemplaire et urgente. La première décision prise a été de rebaptiser la tempête Xynthia du nom terriblement évocateur de « Catherinette ». Le président de la République, qui se rendra dans les communes les plus touchées en courant de journée, devrait annoncer une série de mesures tout aussi concrètes - notamment l’édification d’un Petit Muret de l’Atlantique si nos finances publiques le permettent.
Véritable tempête tropicale ou tentative vicieuse du tsunami chilien de prendre la France par derrière ? Un peu plus de 24 heures après la catastrophe les météorologues et Claude Allègre ne sont toujours pas d’accord.
Le bilan, lui, est terrible : près de cinquante morts, de nombreux disparus, des dizaines de milliers de maisons inondées ou endommagées.
Un bilan trop lourd pour donner à cet événement le vulgaire nom d’une « pute en sous-vêtements de cuir [1] », comme le souligne un électeur rencontré par Yves Jégo alors qu’il était en campagne au rayon DVD de la boutique Lingeries Folies de Montereau-Fault-Yonne.
C’est pourquoi le gouvernement a pris la décision inédite d’outrepasser le choix de Météo France et de débaptiser cette tempête. « Ce n’est pas parce que la tempête a frappé le dernier samedi du mois vers minuit que nous allons laisser un ingénieur qui s’emmerdait et regardait Canal Plus dans son bureau ridiculiser la France » a ainsi déclaré Luc Chatel, son porte-parole.
- La tempête a été particulièrement dévastatrice sur l’Ile de Ré, ou des Jeunes Socialistes se sont trouvées toutes décoiffées.">
La tempête a été particulièrement dévastatrice sur l’Ile de Ré, ou des Jeunes Socialistes se sont trouvées toutes décoiffées.
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Xynthia sera donc dorénavant nommée Catherinette, une référence francisée à l’ouragan Katrina qui avait dévasté le sud des Etats-Unis en 2005.
« La Nouvelle-Orléans, la Faute-sur-Mer, même combat ! » vitupère un élu vendéen qui a tenu à garder l’anonymat, avant d’ajouter, non sans fierté, « mais pour virer les Nègres, c’est vrai qu’on avait quand même pris pas mal d’avance. »
Le président de la République Nicolas Sarkozy profite justement de cette absence de Noirs pour se rendre sur place ce matin, démontrant selon Dominique Paillé « la volonté d’un homme compatissant et un symbole de fraternité et d’unité nationale » et promettant « d’inscrire la solidarité dans la durée ».
Avec un peu de chance il y rencontrera aussi des agriculteurs et pourra compatir un peu plus, dans la durée.
M. Sarkozy annoncera au cours de ce déplacement une série de dispositions destinées à ne plus jamais faire face à une telle crise. Parmi celles-ci, on notera en particulier les mesures préventives suivantes :
- pour parer aux rafales les plus violentes, Mme Bachelot a pré-commandé 94 millions de coupe-vents qui seront distribués sur le pourtour Atlantique ;
- la force de frappe nucléaire de la France est recentrée sur la Lune. « Au prochain coefficient de marée qui dépasse 100, on atomise » précise-t-on, double-décimètre à la main, à l’Ile Longue ;
- enfin, pour remplacer les digues emportées par Catherinette, un Mur de l’Atlantique sera bâti.
- Nos sous-marins nucléaires sont prêts à réagir en cas de grande marée.">
Nos sous-marins nucléaires sont prêts à réagir en cas de grande marée.
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C’est le ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale qui sera chargé de superviser ce dernier et ambitieux projet.
« Le Mur de l’Atlantique participe de notre identité nationale, » déclare ainsi M. Besson. « De plus, il nous permettra de mieux contrôler les flux migratoires venant de l’ouest. Et quelle plus belle date que le 1er mars pour annoncer cette mesure ? Ils voulaient une journée sans immigrés ? Nous les avons entendus ! ».
La construction de ce neuen Stil Atlantikwall reste toutefois conditionnée à l’aide que la Commission Européenne voudra bien accorder à la France via le Fonds de Solidarité de l’Union européenne.
L’état des finances publiques ne permet en effet pas, aujourd’hui, de construire plus qu’un Muret de l’Atlantique haut d’une trentaine de centimètres.
« Pas grave, » analyse Eric Besson, « ça arrêtera déjà les gosses, c’est un début. »
Notes
[1] Merci à Vincent Glad pour la capture d’écran.