Alain Phitoussi, propriétaire de Mon Hôtel: une destinée toute tracée

Publié le 01 mars 2010 par Topika

Croire en son destin

Au départ dans la finance, puis dans le milieu de la restauration, il crée le Cotton Club sur l’Ile de la Jatte avec Thierry Le Luron. Rien à voir avec le métier d’hôtelier et pourtant, Alain Phitoussi se nourrit depuis son enfance de voyages et de design, aux côtés de son père collectionneur. Depuis 20 ans, il découvre un nouvel hôtel tous les 15 jours, c’est son leitmotiv, sa passion. Alors pour ouvrir un boutique hôtel, il n’y avait qu’un pas à faire. Et c’est au retour d’un voyage à Buenos Aires, où il fait la connaissance de Starck pendant le vol avec lequel il cause design et décoration, que le hasard va décider du reste de sa vie. Dans un taxi qui remonte l’avenue de la Grande Armée, un ami lui propose un hôtel rue d’Argentine. Coup de chance, il passe justement devant, s’arrête et tombe sous le charme de cette rue calme et du passé de l’établissement : « je rentrais d’un voyage en Argentine, ma fiancée était Miss Argentine et on me proposait un hôtel rue d’Argentine… j’ai vu ça comme un signe du destin ! », confie-t-il. Il prend conseil auprès de son ami Jean-Louis Costes pour instaurer une âme, une atmosphère au lieu.

Un passé pas si anodin…

Aujourd’hui en couple avec la décoratrice Aurélia Santoni (qui vient de lui donner son premier enfant), Alain Phitoussi avoue être avide de nouveautés hôtelières, le design étant comme une drogue dont il ne peut se passer. Pour la décoration de Mon Hôtel, il joue sur le décalage entre le côté bourgeois bien propret que donne à voir le bâtiment d’angle, et le côté design où il s’est fait plaisir en choisissant les fameux fauteuils Utrecht, qu’ils possèdent également chez lui. « Faire un hôtel c’est un rêve, une sorte de plaisir égoïste comme se faire son appart’ de rêve, mais après il y a les contraintes imposées par l’industrie hôtelière », précise-t-il. Mais Mon Hôtel abrite aussi un passé sulfureux, lorsque Mon Resto était le Daniel’s, un ancien bordel tenu par la célèbre Madame Claude. Ce côté libertin, coquin, on le retrouve dans les lumières rouges du hall, dans les tons violets et noirs, le velours des banquettes et les deux photos de nu de Kate Moss dans le restaurant. Un côté glamour qui plait particulièrement aux amoureux. Car Mon Hôtel attire une clientèle branchée, en provenance des grandes capitales européennes comme Rome ou Londres, de passage dans la capitale française. Un hôtel prisé aussi bien pour les rendez-vous presse.

Enfin, lorsque l’on parle de projets à Alain Phitoussi, il nous répond tout simplement… « un petit frère de Mon Hôtel ». Alors en attendant qu’il décline son concept, on file grignoter, dormir ou prendre un verre dans cet hôtel, parisien entre tous !

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