En premier lieu, la création par l’AP-HP d’un grand secteur gériatrique dans l’Hôpital Rotschild (donc dans Paris intra muros) doit se faire à moyens constants pour l’institution en termes de lits de SSR. Qu’à cela ne tienne, fauchons dans les lits éparpillés en périphérie et délestons les hôpitaux Charles Foix (Ivry-sur-Seine, 94), Joffre-Dupuytren (Draveil, 91), et Georges Clémenceau (Champcueil, 91) du nombre de lits nécessaires pour la première tranche de l’opération ! On ne dit au passage rien de la seconde tranche à venir. Naturellement, l’ambiance étant à la mainmise administrative, nul besoin de consulter les médecins ou les soignants, ces éternels empêcheurs d’administrer en rond. Et bien entendu, en vertu des stratégies de la guerre éclair et de la saturation du champ de manœuvre qui semblent avoir pris pied dans notre quotidien, plus on annonce gros, plus on met des délais courts avant les échéances, moins on se sent tenu par les promesses et les engagements pris, plus les choses sont susceptibles de passer. Ok, mettons ça quelque part à la fin de l’année, et le tour sera joué.
En second lieu, le Laboratoire de Biologie de l’Hôpital Joffre-Dupuytren, bien que se chargeant déjà des activités de biologie de trois hôpitaux (Joffre-Dupuytren, Georges Clémenceau, et Emile Roux à Limeil-Brévannes, 94), pourra aussi bien déléguer l’ensemble de ses actes aux laboratoires de l’Hôpital Henri Mondor, à Créteil, 94, que le regroupement interhospitalier en cours promeut en navire amiral du groupe. Avantages : respect du dogme. Inconvénients : quelle importance ? De toute façon, il suffit encore de ne rien demander à personne si ce n’est d’appliquer les décisions et de précipiter le mouvement pour ne pas rencontrer trop d’arguments contraires.
Voilà toute l’histoire.
Et c’est en réaction à ce grand chambardement que se lèvent les protestations des personnels de l’Hôpital Joffre-Dupuytren. C’est aussi dans ce mouvement que s’est constitué le Collectif Médical de Défense de l’Hôpital Joffre-Dupuytren.