La saison n’est pas à la réussite côté film fantastique, et Daybreakers ne sortira pas du lot. Pourtant un casting intéressant, une vraie mise en scène et du rythme. Qu’y manque t-il donc?
Daybreakers, c’est un peu I Am Legend délocalisé, avec du sentiment et un aspect social non dissimulé. Oui, les vampires aussi peuvent avoir une âme, et une vie en société. C’est tout le problème d’Edward, étymologiste vampire de premier rang, chargé de résoudre la crise alimentaire mondiale : moins de 5% d’humains sur Terre, et les vampires crèvent la dalle. Pire que cela, mourrant de faim ils se métamorphosent en véritable chauve-souris humanoïdes, devenant un nouveau danger pour les vampires eux-mêmes. Tout ceci créé un climat plutôt tendu, sauf qu’Edward joue plutôt la collaboration avec la résistance humaine pour remettre les choses dans l’ordre, que sauver ses congénères en cultivant les humains en tube..
On le voit, le discours est plutôt à la réflexion, et il est vrai que le film joue la carte de fin du monde version vampirique. Pas inintéressant, et intelligemment mis en image (malgré un filtre bleu très SF, particulièrement hideux), Daybreakers n’est pas pour autant une grande réussite.
C’est tout le problème d’arriver après les autres en fait, et de ne pas y aller à fond. Côté techniques, effets spéciaux, scénario, rien à redire, on peut s’en contenter. Mais au final, on ne retient pas grand chose de tout ce fatras. Ethan Hawke, Sam Neill et Willem Dafoe font le maximum dans leur rôle respectif, et on ne les blâmeras pas pour ça. Sauf qu’à part le sentiment de trop vu (Blade, underworld et compagnie sont déjà passés par là), Daybreakers ne reste au final qu’une sympathique série B aux moyens plutôt corrects, et au choix artistiques solides (même si dans le cadre de ce genre de films, les limites sont vites atteintes), qui ne déplaira pas aux fans du genre. ça n’est jamais négatif d’apporter sa pierre à l’édifice, mais ici on est loin d’atteindre le sommet. On notera une très belle scène ceci dit, lorsqu’un groupe de soldats s’entre dévorent avec plaisir. Du sang, de l’hémoglobine, voilà un critère respecté ici.